Dans les colonnes du média lyonnais « Lyon décideurs« , l’ancien maire de Lyon Gérard Collomb a-t-il lâché une véritable bombe sur la planète foot française ? Tel un lanceur d’alerte, il est persuadé qu’un match entre l’Olympique Lyonnais et le Montpellier Hérault Sport Club en Ligue 1 en 2003 aurait été « truqué » pour arranger les deux équipes.
A l’époque, l’Olympique Lyonnais visait son deuxième titre de champion de France d’affilée et était au coude à coude avec Monaco à la 37ème journée de Ligue 1 de la saison 2002-2003.
La dernière journée se déroulait à la Mosson face au MHSC. Le club de l’Hérault pataugeait cette saison-là dans les tréfonds du classement et jouait sa survie lors de cette dernière journée.
Un véritable match à enjeu pour les deux équipes. Cependant, un simple match nul suffisait-il respectivement aux deux équipes pour respecter leurs ambitions ?
Dans les faits, c’est un peu plus complexe… Lyon devait espérer une contre-performance de Monaco pour se contenter d’un nul, ce qui a été le cas avec une défaite 1 à 3 face à l’En Avant Guingamp de la légende ivoirienne Didier Drogba. Montpellier devait aussi espérer une défaite de ses concurrents, Le Havre et Sedan, pour se contenter d’un nul, ce qui a aussi été le cas. De quoi instiller un soupçon de doute face à ces révélations…
Selon les dires de l’homme politique, les 2 présidents historiques de chaque club, le néo-retraité Jean-Michel Aulas et feu Louis Nicollin, aurait alors passé un accord tacite pour contenter les deux équipes.
Des consignes auraient alors été passées aux joueurs pour ces 90 dernières minutes de la saison. Au final, le match s’était fini sur un score de parité : 1-1. Lyon avait alors remporté le deuxième de ses 7 titres de champion de France successifs et Montpellier s’était sauvé !
Pour appuyer ces allégations, l’ancien édile lyonnais, qui avait fait le déplacement pour l’occasion, assez rare pour être souligné, s’est remémoré un fait de jeu parlant, présenté comme une preuve sans appel.
A 10 minutes du terme de la rencontre, les 2 équipes se neutralisaient, comme cela était prévu, et Lyon et son maestro brésilien Juninho pouvait profiter d’un coup-franc favorable. Le spécialiste de l’exercice et légende du club l’envoyait sur la barre transversale. Gérard Collomb révèle que Jean-Michel Aulas n’avait pas apprécié : « en tribunes, Jean-Michel était fou de rage. Il a tout de suite voulu le faire sortir du terrain. Trois minutes plus tard, Juninho était sur le banc ». Le milieu était bel et bien sorti à la 84ème minute…
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Habib Bamogo, ancien du MHSC de 2001 à 2004 et premier buteur à la quatorzième minute du match ce 20 mai 2003, s’est étonné, dans les colonnes d’Eurosport, de la sortie médiatique de Gérard Collomb : « C’est archi-faux. Je m’en rappelle très, très bien de ce match-là. Nous, les joueurs, on n’a jamais entendu parler de ça. Ni Gérard Bernardet, ni aucun adjoint, ne nous a dit de lever le pied. On avait joué à fond. Lyon avait la possession et c’était logique ».
Son ancien coéquipier Cédric Barbosa, joueur du MHSC de 1997 à 2003, soutient cette version : « je peux garantir que sur le terrain, il n’a jamais été question de quoi que ce soit. On ne nous a jamais rien dit. Aujourd’hui, ça me fait sourir d’entrendre ça. On a gagné notre maintien sur le terrain, on s’est battus comme des chiffonniers. »
Ce monsieur est malade, il est stupide
Sydney Govou, ancien joueur de l’OL pendant 11 ans et en crampons ce jour-là, vient en rajouter une couche dans une révélation salée au magazine SoFoot : « ce monsieur est malade, il est stupide. À 1-1, évidemment que ça arrangeait les deux équipes, donc on n’avait pas forcément besoin de jouer. Mais ça ne s’appelle pas ‘match truqué’, il faut arrêter de raconter n’importe quoi. Il suffit de regarder tous les matchs de fin de championnat, et il y a des matchs où le résultat arrange les deux équipes donc il ne se passe rien, car personne n’a envie de s’exposer ».
Un départ de feu déjà maîtrisé ?