Aventure : le trailer montpelliérain Antony Lonn part défier le Machu Picchu

30/10/2022 à 08:36

Antony Lonn, à l'arrivée de la Maxi Race d'Annecy en 2018
Antony Lonn, à l’arrivée de la Maxi Race d’Annecy en 2018 (©DR)

Mordu de course, le montpelliérain Antony Lonn part mi-décembre dans le désert du Pérou, participer à un ultra trail mondialement réputé. Rencontre

Vous avez aujourd’hui 36 ans, mais comment vous est venue cette passion pour le running ?

J’ai commencé à courir à l’automne 2012. Puis, j’ai connu le Night Run Montpellier, une association qui propose des footings, chaque mardi et jeudi soir. On courait en groupe sur 10 à 12 kilomètres à chaque sortie. J’ai rapidement voulu courir beaucoup plus de kilomètres. Dans la foulée, je me suis donc inscris à des semi-marathons, des courses à taille humaine comme le semi marathon de Montpellier, des marathons comme Courchevel, Paris, etc. J’ai dû faire une quinzaine de marathons. Et je me suis pris au jeu à monter toujours dans les kilomètres et à attaquer les trails dès 2017.

Quelle a été votre première longue course ?

Je me suis inscris sur un coup de tête au grand Raid de Camargue, 103 kilomètres, en 2017. J’ai adoré cette course très longue durée. Récemment, j’ai couru à Madère en mai 2022. J’ai mis 18 heures pour faire 86 kilomètres, avec 4 800 mètres de dénivelé. Je ne cours que pour le plaisir. Le chrono, ça peut être un objectif pour certains ; moi je ne le regarde pas un seul instant. Je veux prendre toujours plus de plaisir en courant.

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Quelles sont vos prochaines courses ?

Je vais réaliser un rêve de gosse. Je participe à un ultra trail près du Machu Picchu au Pérou du 2 au 8 décembre. Je pars de Montpellier fin novembre. Le slogan de la course dit tout « 100% déconnexion, 0% civilisation ». On court uniquement dans le désert là-bas. Il y a 120 kilomètres à parcourir en solo, en trois étapes successives, sur une petite semaine. Les participants sont en auto-suffisance donc chacun doit gérer son alimentation, son hydratation. Il n’y a aucun ravitaillement alimentaire. Les responsables ne fournissent que l’eau et encore pas beaucoup.

Comment vous préparez-vous pour un tel effort physique ?

L’entraînement a démarré en mai. J’ai commencé par de longues courses à Palavas, aux Saintes Marie de la Mer, en Camargue, en bord de mer. J’ai tout de suite privilégié l’entraînement pour courir et marcher sur le sable. Au Pérou, la seule chose qui n’est pas précisé dans le roadbook, c’est le dénivelé dans le sable avec la hauteur des dunes à parcourir. Malgré cela, je prends cette course comme un objectif. Chaque objectif que je me fixe, je fais tout pour les dépasser, donc j’irai au bout de cette course-là, quoi qu’il m’en coûte.

Mais comment faites-vous pour tenir sur un effort aussi long ?

Je m’impose un régime alimentaire dans les semaines qui précèdent la course. Pendant l’effort, je prévois d’avoir des carrés de chocolat, du riz chaud. Je me prépare aussi des propres barres énergétiques avec du chocolat, du miel, beaucoup de céréales. Je veille à bien m’hydrater pendant la course avec des boissons isotoniques, de l’eau fraîche. C’est ultra important de bien manger pendant la course. L’important est de participer, mais de rester surtout en bonne santé.

> Avec la rédaction de Côté Montpellier


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