Montpellier / Capitale Européenne de la Culture 2028. « Une candidature est forcément singulière »

13/07/2023 à 17:22

Sophie Liron, directrice stratégique de la candidature de Montpellier Capitale européenne de la culture 2028.
Sophie Liron, directrice stratégique de la candidature de Montpellier Capitale européenne de la culture 2028. (©CN / Métropolitain)

En charge de sa direction stratégique, Sophie Léron est à un poste déterminant de la candidature de Montpellier au titre de Capitale européenne de la culture 2028. Une stratégie jusque-là payante puisque dans les quatre finalistes avec Bourges, Clermont-Ferrand et Rouen. Désormais dans la dernière ligne droite, des échéances décisives approchent avec le rendu du dossier de candidature le 3 novembre, la visite du jury en décembre suivi d’un oral décisif à Paris. D’ici là, la délégation travaille dans l’ombre et de nombreux projets sont présentés au public.

C’était important pour la candidature d’être en Avignon pendant le festival ?

Oui car c’est évidemment un grand lieu de culture. C’est là où le spectacle vivant se rassemble en France de manière historique et traditionnelle. En juillet, c’est un véritable foisonnement donc pour nous, à cet endroit, dire Montpellier 2028 vient se présenter à vous était effectivement très important pour nous de ne pas rater cette étape.

D’autant que la candidature est habituée à pousser les murs en réunissant désormais 154 communes.

Nous avons un territoire de candidature très vaste. Nous sommes aujourd’hui à 154 communes avec l’intégration de l’agglomération du Pays de l’Or juste après celle de Terre de Camargues qui venait aussi de rejoindre la candidature. Notre territoire est large mais cohérent et stabilisé de mon point de vue. Effectivement, l’échéance de 2023 pour travailler sur 2028 est aujourd’hui de s’ouvrir. C’est à dire de s’ouvrir évidemment aux autres, aux autres disciplines, aux autres territoires mais également sur la dimension européenne de la candidature qui est aujourd’hui très forte. Avec la Biennale Europe-Afrique, la candidature prend d’ailleurs une dimension encore plus internationale. Ce sont justement ces liens que nous cherchons à faire et venir en Avignon était une manière de le faire et le montrer.

Si elle n’est pas membre de la candidature vous avez également reçu le soutien de la Métropole de Toulouse ?

C’est important. Ce n’est pas une commune supplémentaire, Toulouse ne va pas adhérer à l’association Montpellier 2028 mais cela crée une adhésion et une dynamique en montrant que, sur ce territoire de l’Occitanie, il y a une envie qu’il se passe quelque chose et que l’on peut après créer des des ponts comme on le fait avec l’Europe, avec l’Afrique ou là avec Toulouse. On peut ainsi créer des ponts avec de nombreux territoires français et internationaux qui sont à chaque fois un apport. Il ne faut pas se disperser mais savoir à quel moment dialoguer avec les autres et avoir ce sentiment d’ouverture et de partage qui pour nous est fondamental dans notre candidature.

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Beaucoup de projets sont lancés d’ici la fin de l’année. À quel moment sommes-nous de la candidature ?

On a été présélectionné le 3 mars dernier et nos avons jusqu’au 3 novembre prochain pour déposer notre dossier. Nous allons avoir des mois très utiles. Nous sommes au milieu de cette deuxième phase qui est vraiment très dense et très courte. C’est pour cela que nous avons à la fois des temps d’échanges et de partages et, en parallèle, des temps de travail sur le dossier de candidature que nous devons remettre au jury. Une partie de ce jury viendra ensuite sur le territoire de la candidature durant une journée (ndlr : la semaine du 4 décembre) et nous referons l’exercice de l’oral à Paris devant les membres du jury la semaine du 11 décembre. Cet été nous mènerons un travail sur le fond et la manière dont on présente notre candidature désormais. Vous avez vu une petite évolution avec la question du carrefour de nos imaginaires. Raconter quelque chose de ce territoire singulier, de sa place géographique… et d’avoir de grandes thématiques qui nous relient comme l’eau par exemple est pour nous important.

Regardez-vous ce que font vos concurrents ?

Comment dire… Oui, de fait, car chacun est dans l’émulation de sa candidature et cela reste intéressant pour nous de voir comment chacun travaille, quel type de sujets ils portent… Mais, en même temps, une candidature Capitale européenne de la culture est vraiment une candidature unique. Le dossier est fait pour que l’on pense la stratégie culturelle à l’échéance 2028 et, surtout, de ce qu’il en restera après. De fait, une candidature est forcément singulière, elle n’est pas exportable à un autre endroit que le vôtre. C’est d’ailleurs ce qui fait toute la richesse de notre candidature. Donc à la fois on regarde et d’un autre côté, chacun est dans son couloir et son envie. Chacune des candidatures est très forte et mobilisée comme nous. Cela reste tous des amis quelque part, il n’y a pas de difficultés de concurrence car chacun porte son propre projet.

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