ZFE de Montpellier : le projet retenu par l’Ademe


La Métropole de Montpellier annonce, par la voix de son président, que dans le cadre de l’appel à projet « Zones à faibles émissions » lancé par l’Ademe, le projet montpelliérain est retenu. Et sera donc soutenu financièrement par l’État…

François de Rugy, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire et Arnaud Leroy, président de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) ont annoncé que Montpellier Méditerranée Métropole a été retenue, parmi d’autres métropoles, dans le cadre de l’appel à projet « Zones à faibles émissions ». Et sera donc aidée financièrement par l’État pour réaliser cette ZFE.

Moins de véhicules pollueurs

Concrètement, ces ZFE visent à restreindre l’accès, sur une partie du territoire et sur des plages horaires déterminées, à certaines catégories de véhicules qui ne répondent pas à certaines normes d’émissions. Or, d’après Philippe Saurel et l’Ademe, ces ZFE obtiennent des résultats probants dans de grandes villes européennes en matière de réduction de la pollution. D’où la volonté de l’élu local d’étendre ce dispositif à la préfecture héraultaise.

Le cœur de ville d’abord

« Le choix de l’Ademe salue l’engagement et l’ambition de la Métropole de Montpellier », commente Philippe Saurel qui estime « qu’une étape importante est franchie en faveur de la qualité de l’air et de la lutte contre le changement climatique ». Dans un premier temps, le périmètre de cette ZFE concernera le coeur de ville « pour, ensuite, être élargie par étapes successives », précise le président.

ZFE en concertation

« Grâce à la dotation de l’État, nous allons pouvoir réaliser une étude pour déployer une première zone à faible émission en concertation avec les acteurs économiques et citoyens », prévient Philippe Saurel, « Cette étude doit permettre d’aboutir à une ZFE efficace et juste ».

Montpellier : déjà des mesures

La Ville de Montpellier et la Métropole ont déjà acté, en 2018, des mesures pour la qualité de l’air dans le périmètre initial de la ZFE :

« Dernier kilomètre » : d’après les services de la Métropole, 44 000 mouvements de marchandises par an sont enregistrés dans le centre-ville de Montpellier. Le groupe La Poste, accompagné par l’ADEME, s’est déjà engagé dans le développement d’une logistique urbaine appelée « dispositif du dernier kilomètre ». Celui-ci favorise notamment la livraison à faible émission grâce à l’utilisation des véhicules électriques. Le groupe La Poste a lancé à l’automne 2018 une start-up spécialisée dans la logistique en véhicules électriques, Evol (Espace de valorisation et d’optimisation logistique). L’enjeu : favoriser les transports pour la livraison du dernier kilomètre et luttre contre la pollution, les bouchons et le réchauffement climatique. La Poste annonce 10 000 livraisons/jour sur Montpellier : « La réduction de 60% des émissions de carbone issues des livraisons a déjà pu être mesurée », confirme Philippe Saurel.

Partenariat avec Système U : la Métropole a signé un partenariat inédit en France avec le groupe Système U pour déployer des actions de développement économique, territorial, social et durable. Ceci consiste notamment à diminuer les kilomètres parcourus par les camions et à étudier les possibilités de report modal vers le ferroviaire, mais aussi à favoriser l’usage de véhicules peu émissifs (gaz naturel véhicule) et expérimenter des nouveaux concepts logistiques.

Le 17/04/2019 à 14:00, par Gil Martin.