La qualité de l’alimentation scolaire est devenue un enjeu national. Lundi, les élus du conseil départemental de l’Hérault, qui ont déjà mis en oeuvre une politique de Haute qualité alimentaire pour les 25.000 demi-pensionnaires des cantines des collèges, ont voté une nouvelle initiative pour renforcer cette démarche.
« L’assiette des collégiens est, à ce jour, composée de 30 % de produits durables régionaux : viandes, fruits, légumes, fromages, charcuteries provenant de l’Hérault, du Gard, de la Lozère, de l’Aveyron et des Pyrénées-Orientales, labellisés ou bio », rappelle Kléber Mesquida, le président du Département de l’Hérault. Il précise au passage que la collectivité présentera bientôt un #PlanCollège, véritable état des lieux sur les besoins et les avancées des travaux de réhabilitation des collèges de l’Hérault.
Adhésion à Un plus Bio
Les élus ont voté pour l’adhésion à l’association Un plus Bio et l’intégration à son Club des Territoires. Concrètement, cette association née en 2002, pionnière dans le développement de systèmes alimentaires, milite pour favoriser l’introduction d’une alimentation biologique et durable en restauration collective. Elle fédère aujourd’hui une cinquantaine de collectivités à travers son Club des Territoires créé en 2013 et qui couvre un bassin de vie de plus de 10 millions d’habitants.
« Avec Un plus Bio, nous échangerons au niveau national avec d’autres collectivités sur les initiatives menées et serons mieux informés des évolutions réglementaires », révèle Kleber Mesquida.
Vers le label En Cuisine
Par ailleurs, dans le cadre de la loi EGalim, le Département s’engage dans une démarche de certification de sa politique de restauration par l’organisme Ecocert : « Cinq unités de production culinaire (Ndlr : Agde, Fabrègues, Lansargues, Puisserguier et Saint-Clément-de-Rivière) et leurs 55 collèges rattachés sont concernés », souligne l’élu, qui estime que 15 autres collèges devraient recevoir dès cette année le label En Cuisine.
Sur son site, l’association Un plus Bio rappelle quelques données nationales essentielles sur le bio dans les cantines révélées par son enquête 2018. « Faut-il imposer un bonus bio pour financer l’avènement du bio et de la qualité alimentaire dans les cantines ? », interroge-telle, rappelant que l’Agence Bio, lors de la présentation de ses derniers chiffres sur la restauration collective bio, a révélé que le bio ne représente que… 3% du volume total des achats en France, l’année dernière.
Un surcoût de 1,88 €
« C’est maigre », constate l’association, relevant que : « En résumé, l’argent manque aux collectivités, mais non, il n’est pas nécessaire de dépenser plus pour manger mieux et bio ». Un plus Bio livre quelques chiffres. Un repas composé à 32 % de produits Bio génère un coût matière première de 1,88 €. 59 % des produits Bio consommés à la cantine proviennent d’un périmètre régional. 86 % des collectivités adhérentes introduisent des menus végétariens…
> Pratique : pour connaître les produits estampillés bio, circuits-couts ou Haute qualité alimentaire, le conseil départemental publie les menus sur le site www.herault-enfants.fr.