Hérault. Législatives : le Parti socialiste officiellement en dissidence


Le parti socilaiste de l'Hérault rejette l'accord avec NUPES et confirme présenter ses propres candidats
Le parti socilaiste de l’Hérault rejette l’accord avec NUPES et confirme présenter ses propres candidats (©Métropolitain – Archives)

Fi de NUPES… Récemment, les grands élus socialistes du territoire, Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de la Métropole, Kléber Mesquida, président du Conseil départemental de l’Hérault et Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, ont fait front commun pour dénoncer l’accord passé par leur fédération nationale avec LFI pour les Législatives, privant l’Hérault de candidats socialistes sur les 9 circonscriptions en jeu.

Le sénateur PS de l’Hérault Hussein Bourgi soutient également la dissidence

Front commun pour le PS 34

Pas de « Nouvelle union populaire » pour le PS de l’Hérault, snobé par l’accord national, mais plutôt un « front populaire » qui s’est confirmé donc par une position de soliste : le PS héraultais a adopté une motion en ce sens lors de son conseil fédéral et va présenter ses propres candidats, en dépit de ceux désignés par NUPES suite aux accords ratifiés par Olivier Faure.

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Pas de leçon à recevoir

« Les militantes et militants ne peuvent pas cautionner un tel accord, qui balayent leur engagement au quotidien pour faire vivre les idées de gauche », tranche le conseil fédéral de l’Hérault, lequel, visiblement, ne veut pas de leçon : « Ce rassemblement de la gauche et des écologistes voulu par les citoyens est une nécessité dont nous partageons l’importance : dans l’Hérault, nous y avons toujours œuvré. Nous co-gérons nos communes, nos intercommunalités, notre département et notre région avec nos camarades de la gauche et de l’écologie ».

« Nous avons besoin de députés de gauche qui pourront efficacement lutter contre le néo-libéralisme d’Emmanuel Macron »

Le parti socialiste de l’Hérault

« Accord scellé de manière unilatérale »

Le conseil fédéral insiste : « La gauche rassemblée est victorieuse quand elle se fonde sur la cohérence et la clarté dans ses idées. C’est en ce sens que la fédération du PS de l’Hérault ne soutient pas l’accord scellé de manière unilatérale, sans consultation militante entre la direction nationale du parti socialiste et la formation de Jean-Luc Mélenchon… Le rassemblement de la gauche ne peut s’organiser avec un mouvement qui banalise la violence, et qui considère les forces de l’ordre comme des ennemies ».

Jean-Pierre Pugens, candidat sur la 4ème avec sa suppléante, Audrey Imbert
Jean-Pierre Pugens, candidat sur la 4ème avec sa suppléante, Audrey Imbert (©dr)

Les candidats déclarés soutenus par le PS de l’Hérault :

-4ème : Jean-Pierre Pugens, maire de Montarnaud (suppléante : Audrey Imbert, adjointe au maire de Mèze et conseillère départementale) ; 
-5ème : Aurélien Manenc, maire de Lunas (suppléante : Marie-Pierre Pons, maire de Cessenon, vice-présidente du département) ;
-7ème : Julie Garcin Saudo, adjointe au maire de Pézenas, conseillère départementale (suppléant annoncé prochainement) ;
-2eme/Montpellier : Fatima Bellaredj (suppléante : Jacqueline Markovic, Conseillère départementale).

A venir : la 3ème, la 6ème et la 8ème

Kléber Mesquida a confirmé que le PS héraultais ne s’interdit pas de soutenir d’autres candidats, notamment sur trois autres circonscriptions où l’accord ne serait pas loin d’être trouvé : la 3ème, la 6ème et la 8ème.

Une autre étiquette…

Au final, le PS de l’Hérault confirme qu’il soutiendra des candidats dans le département sous l’étiquette « majorité municipale, départementale et régionale » : « Notre position est claire : nous avons besoin de députés de gauche qui pourront efficacement lutter contre le néo-libéralisme d’Emmanuel Macron, qui s’opposeront à la retraite à 65 ans, à la casse du service public et à la réforme du RSA… »

Le 14/05/2022 à 18:32, par Gil Martin.