Justice. Montpellier : l’inspecteur principal des impôts remis en liberté


INFO MÉTROPOLITAIN. Deux mois et demi mois après sa mise en examen -c’était vendredi 8 février- un inspecteur principal des Impôts rattaché à la direction des Finances publiques de l’Hérault, en poste à Montpellier a été remis en liberté provisoire et astreint à un contrôle judiciaire. Il reste mis en examen pour les délits douaniers de contrebandes -alcool et cigarettes-, travail dissimulé, fraude fiscale et blanchiment,

Âgé de 48 ans, gérant de fait de la SARL propriétaire d’une épicerie ouverte 24h sur 24 et ayant pignon sur rue place Roger Salengro, dans le quartier de Figuerolles, a avait été placé en détention provisoire. Son épouse, âgée de 44 ans, gérante de droit et un ami, un artisan âgé de 49 ans ayant réalisé des travaux dans le commerce, également mis en examen, avaient été placés sous contrôle judiciaire. Depuis, l’épicerie est fermée.

Cartouches de cigarettes et bouteilles d’alcool

Lors de l’arrestation de cet inspecteur principal du Fisc, les policiers de la division économique et financière du SRPJ de Montpellier ont saisi 47 cartouches de cigarettes détaxées, donc interdites à la vente, « d’autant que le mis en examen n’est pas gérant d’un bureau de tabac », a relevé le procureur de la République d’ici, Christophe Barret, et 918 bouteilles d’alcool, « qui n’étaient pas, curieusement dans la réserve de l’épicerie. Il possédait tous les justificatifs de ces achats ».

Au domicile du couple, 12’000€ en numéraires ont également été saisis, tandis qu’un coffre détenu par l’artisan, chez lui, mais dont il ne possédait pas la clé renfermait 172’000€ en numéraire. Au total, 180’000€ ont été confisqués. Les investigations ont par ailleurs attesté qu’à deux reprises, l’épouse de l’inspecteur principal du Fisc s’est rendue en Tunisie avec 9 999€ lors de chaque voyage présentés à la douane, l’exportation de fonds à l’étranger ne devant pas atteindre ou dépasser les 10’000€.

Les mis en examen vont contre-attaquer et leurs avocats vont fournir au juge d’instruction de nombreux documents pour prouver leur bonne foi sur certains points délictuels qui sont reprochés dans cette procédure. Des rebondissements ne sont pas à exclure.

Plaintes pour diffamation

L’instruction s’annonce longue sur fond de règlement de compte sur la page Facebook du propriétaire des murs de cette épicerie de Figuerolles, Mounir Letaief qui a cédé le fonds de commerce à « ses amis », l’inspecteur principal du Fisc et à son épouse, dont il balance volontiers les identités -le couple est jeté en pâture sur les réseaux sociaux-, tout en mettant en cause gravement une élue et un fonctionnaire de la Ville de Montpellier.

Des plaintes pour diffamation ont été déposées contre le propriétaire des murs, propriétaires d’épiceries de nuit à Montpellier, tandis que le couple d’acheteurs a saisi la justice pour dénoncer une clause illégale et préjudiciable contenue dans le bail signé avec Mounir Letaief.

Selon nos informations, Mounif Letaief a été débouté de son action en justice. Dans un jugement récent, les juges ont donné raison à l’inspecteur principal des Impôts et à son épouse.

Le 25/04/2019 à 12:59, par Jean-Marc Aubert.