Béziers : l’auteur de tweets homophobes visant un élu arrêté


Un Héraultais a été identifié et interpellé dans la semaine par les policiers de la sûreté urbaine du commissariat de Béziers pour être l’auteur présumé de tweets contenant des insultes et des menaces de mort à caractère homophobe visant nommément Jean-Luc Romero, élu du XIIème arrondissement de Paris, militant pour le droits des LGBT+ t engagé dans la lutte contre le sida.

Ces tweets remontent à 2015 et avaient fait l’objet d’une plainte contre X par Jean-Luc Romero, déjà visé dans le passé par d’autre attaques sur les réseaux sociaux. Après quatre ans d’investigations pointues, un Héraultais a pu être formellement identifié.

À l’issue de sa garde à vue au commissariat de police de Béziers, où il a reconnu son acte, il a été remis en liberté par le parquet de Béziers, avec une convocation pour être jugé le lundi 9 décembre prochain à 14h devant le tribunal correctionnel de la ville.

Pétition

L’élu et activiste n’aurait jamais pensé qu’en 2018, il « aurait encore à écrire, pour dénoncer la haine de l’autre », comme il l’avait déploré. Il a décidé d’interpeller le Premier ministre, Edouard Philippe, en lançant une pétition appelant le gouvernement à faire de la lutte contre le sexisme et les LGBTphobies la Grande cause nationale pour cette année.

« J’ai observé la multiplication inquiétante des agressions homophobes en France – des actes de haine et de violence qui sont devenus quasi-quotidiens ces dernières semaines. Avec l’ouverture du débat tant attendu sur la PMA, je redoute en conséquence que (…) de nouvelles agressions aient lieu dans les prochaines semaines en proportion toujours plus croissante », a indiqué Jean-Luc Romero.

« Un climat de haine détestable »

En 2015, en deux jours, deux figures de la communauté LGBT avaient déposé plainte après avoir reçu sur Twitter des insultes et des menaces de mort. La photo d’un cadavre lacéré au niveau de la gorge accompagnée de cette mention terrible: « Tu ne perds rien pour attendre. » Voilà le genre de message qu’avait notamment reçu le Montpelliérain Vincent Autin, mai également Jean-Luc Romero. Ce dernier avait porté plainte contre X et dénoncé à l’époque « un climat de haine violent et détestable ciblant des homosexuels de la communauté française de la part d’opposants au mariage pour tous ».

Aucune information ne filtre pour l’heure sur le profil et l’âge de l’Héraultais, renvoyé jeudi par le procureur de la République de Béziers devant le tribunal correctionnel.

Le 07/04/2019 à 20:42, par Jean-Marc Aubert.