Afin d’apporter un soutien aux femmes seules avec enfants, la Ville de Montpellier initie deux actions. Tout d’abord, par un partenariat avec Montpellier Méditerranée Métropole Taekwondo, avec la mise en place de week-ends de répit et par la création d’un nouveau lieu d’accueil.

Des week-ends avec le 3MTKD

À Montpellier, selon les données de la Caisse d’Allocations Familiales, 17 000 foyers sont monoparentaux, soit 40% des familles montpelliéraines, dont plus de 15 000 femmes seules avec enfants. 25 000 enfants étant par ailleurs élevés par des femmes de moins de 25 ans. Des familles monoparentales qui connaissent une situation précaire tant sur le plan financier que social.

Pour leur donner la possibilité d’avoir un week-end de répit, la Ville de Montpellier va passer un partenariat avec le Montpellier Méditerranée Métropole Taekwondo (3MTKD). Six week-ends seront ainsi organisés dans la base de loisirs Poséidon à La Grande-Motte. Comme l’ont fait à plusieurs reprises de jeunes ukrainiens, une centaine de mères seules pourront bénéficier d’activités avec leurs enfants dans un cadre exceptionnel. Ces dernières auront également la possibilité durant ces deux jours de profiter de temps et d’activités pour elles pendant que leurs enfants seront accompagnés par des professionnels.

Un nouveau lieu d’accueil

La Ville de Montpellier va acquérir prochainement, auprès de l’Union AÉSIO Santé Méditerranée à hauteur de 3,2M€, l’ancien Ehpad des Violettes, situé rue du professeur Forgue pour y créer un centre d’accueil des familles monoparentales. L’objectif est d’en faire un lieu d’accueil universel et innovant répondant aux besoins des familles monoparentales en matière d’accompagnement pour l’accès aux droits, la garde d’enfant, l’aide à la parentalité, l’insertion professionnelle ou l’aide au relogement.

Composé de l’ancienne clinique Forgue, oeuvre de l’architecte montpelliérain Edmond Leenhardt, édifiée en 1905, et d’un parc paysager protégé attenant, ce site protégé à réhabiliter, composé d’une surface cadastrale totale de 8 107 m² dont 4 400 m² de surface de plancher, permet d’imaginer la création de logements et d’espaces communs adaptés. Un projet qui ne prendra pas forme avant 18 mois afin de permettre le déménagement des services d’AÉSIO encore présents et de terminer également la mission d’accueil de réfugiés ukrainiens.

« Nous voulons en faire un lieu majeur et innovant. Nous nous inscrivons dans l’action pionnière qu’a toujours portée Montpellier avec le Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale Élisabeth Bouissonnade ouvert aux femmes victimes de violences dès les années 70. Il faut agir là sur cette trappe à pauvreté qu’est la situation des femmes seules avec enfants » a souligné Michaël Delafosse. Un plan d’actions globales dédiées aux familles monoparentales sera par ailleurs détaillé lors du conseil municipal en juin. « Cela ne règlera pas tous les problèmes mais cela donnera une orientation et des expérimentations qui peuvent permettre de générer des solutions faces à une situation identifiée aujourd’hui comme une forme de pauvreté invisible » ambitionne ainsi le maire.