Hérault : les professionnels de santé se mobilisent autour des bilans de prévention


Pour l’heure, les documents sont à récupérer via Mon Espace Santé et ameli.fr
Pour l’heure, les documents sont à récupérer via Mon Espace Santé et ameli.fr (© Amy Hirschi / Unsplash)

Les Français ont désormais accès au dispositif « Mon bilan prévention », permettant de faire le point et de repérer les facteurs de risque. Dans l’Hérault, l’opération bat son plein.

Lancés en 2022, les « Rendez-vous de prévention » devaient permettre aux citoyens français de devenir acteurs de leur santé et non plus seulement spectateurs. C’est désormais une réalité. Depuis le 1er janvier 2024, un nouveau dispositif médical de prévention est accessible. Il permet de faire le point lors des quatre périodes clé de la vie : entre 18 et 25 ans, entre 45 et 50 ans, entre 60 et 65 ans, et entre 70 et 75 ans. Les médecins, pharmaciens, sages-femmes et infirmiers libéraux sont habilités à réaliser ces bilans.

Pour ces derniers, au nombre de 15 000 dans notre région, ces bilans sont un signal positif « d’autant que notre principale force, le maillage territorial, permettra d’en réaliser un grand nombre », indique la profession, par la voie de l’ Union Régionale des Professionnels de Santé Infirmiers Libéraux Occitanie.

Jean-François Bouscarain Président de l’URPS ILO (Union Régionale des Professionnels de Santé Infirmiers Libéraux Occitanie)

« Nous nous réjouissons de la mise en place des Bilans de prévention, ces rendez-vous permettant non seulement aux patients et aux professionnels de santé d’aborder les habitudes de vie et d’identifier des facteurs de risque de maladies chroniques (diabète, maladies cardiovasculaires…), mais aussi de réaliser des dépistages parfois vitaux (cancers, IST…) et des rappels de vaccination ».

Jean-François BouscarainPrésident de l’URPS ILO (Union Régionale des Professionnels de Santé Infirmiers Libéraux Occitanie)

Des bilans pour détecter les maladies chroniques

Pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie, les citoyens concernés par  » Mon bilan prévention » ont commencé à recevoir leurs invitations.

À lire aussi

D’une durée de 30 à 45 minutes, ces bilans de prévention se découperont en trois étapes. La première permettra de repérer les éventuels risques, tandis que les deux autres prioriseront les risques et permettront de rédiger un plan d’action personnalisé de prévention (PPP). 

De nombreux points seront observés durant ce bilan. Les antécédents médicaux seront analysés autant que les habitudes de vie comme l’alimentation ou l’activité physique. Les vaccinations, variations de poids et le bien-être mental seront aussi abordés lors de ce rendez-vous.

« En tant que professionnels de santé, la relation privilégiée que nous entretenons avec nos patients nous confère un rôle primordial pour les inciter à réaliser leurs bilans de prévention. C’est un gage de réussite ».

Pascale CazaneuveVice-présidente de l’URPS ILO (Union Régionale des Professionnels de Santé Infirmiers Libéraux Occitanie)
Pascale Cazaneuve Vice-présidente de l’URPS ILO (Union Régionale des Professionnels de Santé Infirmiers Libéraux Occitanie)

Rappelons que les maladies chroniques, d’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), représentent la première cause de mortalité mondiale. Ces maladies, de longue durée (six mois ou plus), évoluent lentement et non pas de tendance à la guérison. Il est important de détecter et de prendre en charge les maladies chroniques le plus rapidement, car celles-ci peuvent impacter la vie quotidienne et professionnelle. Améliorer la qualité de vie des malades et les rendre plus autonomes leur permettrait d’accéder à un emploi compatible avec leurs conditions de vie et ainsi de participer à une vie sociale et quotidienne avec plus de facilité.

D’après l’OMS, en 2030, les plus de 65 ans seront plus nombreux que les moins de 15 ans et les maladies chroniques représenteront 86% des décès en Europe. L’Assurance Maladie de l’Hérault indique que « cette augmentation de la part des personnes âgées ne sera pas sans conséquences sur les problématiques de santé et sur les occurrences des maladies, notamment des maladies chroniques, et des handicaps. Or, une partie importante des maladies chroniques est liée à des facteurs de risque évitables ou modifiables. La prévention est donc essentielle ».

20/04/2024 à 13:36 par MÉTROPOLITAIN