La Contemporaine de Nîmes est une nouvelle triennale de création contemporaine portée par la Ville, depuis début avril et jusqu’au dimanche 23 juin 2024. Tous les trois ans, un extrait de l’art d’aujourd’hui sera désormais présenté à travers la ville autour d’une grande thématique.

Pour cette édition inaugurale « Une nouvelle jeunesse », il s’agit, comme son nom l’indique, de la jeunesse actuelle, ses préoccupations et ses liens avec les générations qui la précèdent, à travers les notions d’héritage et de transmission.

Au programme : une grande exposition pluridisciplinaire visible dans toute la ville. « La Fleur et la Force », mais aussi de nombreux temps forts et évènements pour lesquels plusieurs dizaines d’artistes reconnus et émergents de la scène française et internationale interviennent. 

Un démarrage en trombe 

Le week-end d’ouverture de cet évènement a été un grand succès, avec un record de fréquentation dans tous les musées de la Ville, les Maisons et une grosse affluence sur les sites installés sur le domaine public en centre-ville. Nîmois mais aussi régionaux, Parisiens, Bretons, étrangers, amateurs d’art contemporain ou novices, tous se sont donné rendez-vous dans la cité des Antonin. « Ces premiers chiffres démontrent que la Contemporaine de Nîmes était attendue et que les expositions dans les différents musées de la Ville et sur l’espace public ont su trouver leur public. Je suis particulièrement ravi de voir que ce projet ambitieux fédère les acteurs locaux et pose Nîmes sur la carte des grands événements de création contemporaine », explique Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes.

La cité comme un musée à ciel ouvert 

La programmation de cette première Contemporaine a donc pour point de départ une grande exposition intitulée « La Fleur et la Force », en référence à la fleur et à la force de l’âge. Déployée sous la forme d’un parcours dans le centre-ville, elle se compose de douze projets artistiques dans autant de lieux : musées, lieux culturels, sites patrimoniaux, espaces publics…

Chacun d’eux rassemble un binôme intergénérationnel composé d’un artiste émergent et d’un artiste établi ou historique, ainsi qu’un groupe d’habitants de Nîmes associé à sa création. Le parcours de l’exposition est réparti en cinq secteurs qui peuvent être visités dans l’ordre de son choix : Gare, Arènes, Chapitre, Carré et Jardins. Plus de précisions par ici.

Deux week-ends à ne pas louper 

Versant événementiel de la Contemporaine faisant la part belle aux arts vivants et performatifs, six temps forts viennent ponctuer la programmation, en revisitant des souvenirs d’enfance et de jeunesse sous un prisme artistique. Ils se répartissent au sein de trois grands week-ends de programmation : le week-end d’ouverture qui a déjà eu lieu début avril, le week-end intermédiaire (24-25-26 mai) et le week-end de clôture (21-22-23 juin).

Le samedi 25 mai, de 18h30 à 19h30, le danseur et chorégraphe Dimitri Chamblas nous invite à assister à une partie de son nouveau jeu, fountain [fontaine], auquel participe une trentaine de personnes au sein de l’École élémentaire La Placette, dont les portes sont exceptionnellement ouvertes un jour de week-end. La règle : faire murmurer son corps à gorge déployée et faire fontaine ensemble.

Chaque participant (et participante) absorbe un liquide et le rejette en émettant diverses sonorités. L’exercice exige de faire face au ciel, dans un geste qui relie au cosmos autant qu’il renoue avec le réflexe enfantin des concours de gargarisme. Avec cette sculpture vivante, et comme c’était déjà le cas dans ses précédents projets, Dimitri Chamblas nous convie à l’acte du ralentissement et déploie la grâce du corps dans les replis de ses mystères. 

Le samedi 25 toujours, cette fois à 20h30, place à « La sortie théâtre ». « Mais qu’est-ce que veulent les jeunes ? » Cela pourrait être l’une des questions qu’aborde la création originale de l’artiste et performeur Ndayé Kouagou, son premier projet au théâtre. La pièce est écrite, mise en scène et interprétée avec des élèves de Première spécialité théâtre du Lycée Philippe Lamour de Nîmes. Intitulée « Vous, Nous, et le reste », elle relate les rêves, les espoirs, les préoccupations, les doutes et les peurs de ces lycéennes et lycéens en pleine fleur de l’adolescence.

Leurs pensées et émotions sont restituées dans la plus grande authenticité, l’artiste les ayant accompagnées dans l’écriture et le jeu sans jamais prendre leur place. Il a surtout souhaité mettre en valeur et légitimer leur présence, ainsi qu’encourager l’expression de leurs voix poétiques et artistiques. Monter sur scène, prendre la parole et être écouté sans être interrompu dans une salle de 800 places, c’est peut-être ça, après tout, que veulent les jeunes.

Lors du week-end de clôture, et plus précisément le samedi 22 juin, dont nous reparlerons dans un article dédié, ce sont « La Kermesse », avec Mohamed Bourouissa de 12h à 19h et « La Veillée », de 20h à minuit, qui seront présentées. 

Une pause idéale dans les « maisons »

Les Maisons de la Contemporaine sont des espaces de repos et de convivialité, pour faire une pause durant votre visite. Chacun d’eux accueille également un artiste ou un collectif en résidence, qui mène un projet participatif avec les habitants et les structures des environs. Ainsi, sont accessibles : 

• Le Spot, avec Green Résistance 
• L’Hôtel-Dieu, avec Nîmes s’illustre et Jonathan Bréchignac 
• Le Hall de Carré d’Art, avec Monstera Collectif