Hérault. Cabanisation à Portiragnes : 70 constructions illicites avec une centaine de résidents


Dans le passé, la préfecture a mobilisé des pelleteuses pour détruire les constructions illégales
Dans le passé, la préfecture a mobilisé des pelleteuses pour détruire les constructions illégales (©Pixabay)

La lutte contre la canalisation se poursuit : les services de l’État, sous l’égide du préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch et du sous-préfet de Béziers Jacques Lucbéreilh, ont procédé ce mercredi 24 avril 2024 à une opération de contrôle ciblée sur la zone de la Vitarelle, à Portiragnes.

Des procès-verbaux ont été dressés en raison de la présence, sur 6 parcelles bien déterminées, de plus de 70 installations et constructions illicites, comme des caravanes, mobil-homes, chalets et autres habitations légères de loisir, sur des terres agricoles et naturelles, par définition inconstructibles, et pour certaines exposées à un risque inondation.

Près de cent résidents

« De plus, il a été constaté que certains mobil-homes et caravanes sont loués à l’année à des familles précaires qui vivent ainsi dans des conditions relevant de l’habitat indigne. Il est estimé que près de cent personnes vivent sur le site de la Vitarelle », indique la préfecture.

Les PV établis ont été transmis dans la foulée aux services du procureur de la République près le tribunal judiciaire de Béziers. « Concernant les infractions au titre de l’urbanisme, les contrevenants encourent des amendes et astreintes journalières pouvant aller jusqu’à 500€ par jour de retard dans la remise en état du terrain, l’expulsion des lieux, la démolition des ouvrages construits illégalement voire, dans certains cas, des peines d’emprisonnement », prévient la préfecture.

L’outil Aigle activé

Cette opération a été menée sur le terrain par les équipes de la direction départementale des territoires et de la mer de l’Hérault -DDTM 34- avec l’appui de la gendarmerie nationale (compagnie de Béziers), de la Ville de Portiragnes avec sa police municipale.

Elle a été rendue possible par un important travail de coordination entre les services de l’État et la commune, notamment à l’appui du logiciel de repérage cartographique des constructions illicites mis au point par la DDTM, l’outil Aigle. Il a déjà été utilisé dans le passé, lors d’opérations similaires menées dans le département.

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Pour le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch « La cabanisation constitue un fléau dans ce département. Il n’est pas acceptable que certaines personnes se considèrent au-delà des lois et ne respectent pas les règles de l’État de droit, et de surcroît se livrent à des pratiques dignes de marchands de sommeil. En l’espèce, les personnes incriminées sont parfaitement au courant de leur situation d’illégalité ; leurs installations portent atteinte à l’environnement et au paysage d’une commune littorale et, pour une partie d’entre elles, exposent des habitants à des risques naturels majeurs. La plupart de nos concitoyens respectent ces règles, ces personnes-là non. Par conséquent, j’ai demandé à mes services de les verbaliser et de ne pas relâcher la pression de contrôle sur cette zone en particulier, ainsi qu’en d’autres points du département, où les situations de cabanisation n’ont que trop duré. La remise en état des lieux, qui ont une vocation naturelle, forestière ou agricole, est notre objectif. Dans ce combat pour le respect de la loi par tout un chacun, je demande aux maires de veiller, sur le territoire de leur commune, à participer à la stricte application de la réglementation en matière d’urbanisme. L’État sera toujours à leurs côtés pour les appuyer dans leurs actions ».

On ne compte plus les priorités affichées par François-Xavier Lauch depuis son arrivée dans l’Hérault à la fin de l’année dernière et confirmées lors d’une rencontre avec la presse début février ! 

25/04/2024 à 08:48 par MÉTROPOLITAIN