CCI Hérault. le projet de l’école Montpellier Business School à Cambacérès est différé


Bilan de la CCI Hérault, ce mardi, à Montpellier, plus de deux ans après l’arrivée à sa tête d’André Deljarry. En effet, en octobre 2016, André Deljarry accédait à la présidence de la CCI Hérault, « soutenu alors par les syndicats patronaux et l’ensemble des syndicats de branches, CPME, UPE34, MEDEF)», rappelle-t-il, sans insister sur le contexte lourd de l’époque, qui avait nécessité une liste d’union pour ramener le calme et la discipline à la CCI.

Fier de voir que nous n’avons transigé sur aucun de nos engagements

Une première mission que le patron consulaire a visiblement réussi : « Nous avons su tirer tous dans le même sens et à mi-mandat, je suis fier de voir que nous n’avons transigé sur aucun de nos engagements ! Notre ambition n’a pas changé: faire de l’Hérault LA destination où il fait bon entreprendre ».

De grands projets structurants pour le territoire

Le président estime qu’il a su remettre assez rapidement la CCI en ordre de marche : « Dès la première année, nous avons rapidement avancé sur le chemin du développement économique du territoire… Ce cap important de la départementalisation passé avec succès, nous nous sommes engagés dans l’élaboration de grands projets structurants pour le territoire. Plus que jamais, nous sommes dans une phase constructive qui appelle l’exécution de grands chantiers, en partenariat avec l’ensemble des acteurs du monde institutionnel et économique ».

La président de la CCI affirme que l'institution a retrouve toute son efficacité  au service du territoire

La président de la CCI affirme que l’institution a retrouve toute son efficacité au service du territoire (©métropolitain – Mario Sinistaj)

Un an de retard pour l’école MBS à Cambacérès

Parmi lesquels, bien sûr, la nouvelle Montpellier Business School qui doit voir le jour sur le futur quartier Cambacérès. La CCI doit y construire un ensemble immobilier pour un montant de 92,5 M€ comprenant le campus MBS, mais aussi les nouveaux bureaux de la CCI départementale, ceux de la CCI régionale et deux CFA : «  ce projet est retardé d’un an », confirme André Deljarry, qui évoque une rentrée pour MBS en 2023.

iI est préférable d’être sage et d’attendre

Le président en appelle à la prudence. Sur ce secteur, le plan d’exposition au bruit de l’aéroport vient de provoquer le retard du futur stade de foot : « La métropole de Montpellier doit donc revoir complètement la Zac Cambacérès. Dans ce contexte, il est préférable d’être sage et d’attendre que les infrastructures majeures prévues sur le quartier, voirie, tramway, etc, soient définitivement actées. Je rappelle que nous accueillerons à terme 5 000 étudiants, dont 3 600 pour l’école de commerce… Le projet est donc retardé d’un an pour proposer les conditions optimales pou son ouverture. Les travaux doivent commencer début 2021 ».

Une innovation développée pendant le mandat d'André Deljarry : le CCI Store

Une innovation développée pendant le mandat d’André Deljarry : le CCI Store (©métropolitain)

Béziers profite des investissements ciblés de la CCI Hérault 

Au-delà du cas particulier de MBS, qui ne dépend pas que d’elle, la CCI de l’Hérault a mené son programme tel que porté par le candidat Deljarry en 2016 : rénovation du parc des expos et du CFA à Béziers, développement des aéroports départementaux, montée en puissance du port de Sète et du tourisme (Via le Club des Croisières), soutien à l’industrie, et rénovation du trésor de la CCI, l’Hôtel Saint Côme dans le centre historique de Montpellier.

La CCI est un facilitateur et un apporteur d’idées

« La CCI est un facilitateur, un apporteur d’idées au service de la création de richesse et d’emplois », insiste André Deljarry : « Toutes nos investissements vont dans ce sens ». Et Béziers a largement profité de l’action de la CCI départementale. Le parc expo biterrois, « pas été entretenu depuis plus de 30 ans », déplore le président, bénéficie d’un vaste plan de rénovation : déjà, la climatisation et le chauffage rénovés pour 300 000 € ont permis 160 jours d’exploitation sur le site (soit + 50 jours) qui a pu accueillir 39 événements pour un chiffre d’affaires de plus d’1 M€ en 2018 pour le parc (soit + 400 000 €)», souligne le président.

Plus de 5 M€ pour le parc des expositions biterrois

« Aujourd’hui nous entamons une deuxième tranche des plus importantes », annonce-t-il. Plus de 3 M€ vont être investis pour moderniser l’équipement, dont les halls 1 et 2 seront réunis en un seul espace de 4800m2, doté d’une salle de conférence de 150 places. Le vaste chantier de réfection débutera fin 2019, pour une durée de 12 à 14 mois : «  Région, Département et Agglomération de Béziers participeront à hauteur de 2 M€ supplémentaires afin de nous permettre de réaménager totalement les extérieurs (parkings, éclairage), créer de véritables espaces verts et une entrée principale digne de ce nom », précise l’élu consulaire.

La CCI, redevenue acteur territorial reconnu, multiplie les convention, comme avec la métropole de Montpellier

La CCI, redevenue acteur territorial reconnu, multiplie les convention, comme avec la métropole de Montpellier (©métropolitain)

Béziers encore : près de 6 M€ prévus pour le CFA

Toujours sur Béziers, la CCI a continué sa mue en rénovant 400 000 € dans la réhabilitation de l’ancien hôtel d’application sur 400 m2 pour accueillir le nouvel établissement de Béziers, rue Chiclana, inauguré fin 2018 : « A ce moment-là je m’étais engagé à renouer avec une présence en centre-ville », rappelle André Deljarry. Promesse tenue puisque la CCI a investi 500 000 € dans son antenne en centre-ville, Passage Paul Riquet : « J’en profite pour vous annoncer que l’inauguration de cette antenne aura lieu mardi 25 juin à 18h », glisse le président.

Enfin, la CCI s’engage dans la rénovation du CFA local, fort de 1 500 apprentis (900 à Béziers / 600 à Montpellier) : « Nous commencerons d’importants travaux sur cet établissement pour 5,2 M€ dès la fin de l’année», confirme le président qui souligne la participation ce la Région Occitanie à hauteur de 60%.

À Sète, la CCI mise sur le business des croisières

Après Béziers, Sète. « Nous poursuivons le développement du Club des Croisières avec son Président, Jean-Claude Gayssot, Président du Port de Sète », explique André Deljarry. Partenaires dans ce projet, qui vise à booster l’accueil des croisièristes en Occitanie, Région, Département, ville de Sète et l’Agglopôle Méditerranée travaillent de concert. Le projet commence à porter ses fruits : « En 2019, 80 escales sont programmées pour 120 000 passagers, soit 8 escales et 10 000 passagers de plus que l’année dernière », confirme la CCI. Objectif : « porter le nombre de croisiéristes à 150 000 en 2020, permettant d’engendrer près de 20 M€ de retombées économiques sur le territoire, annonce le président consulaire.

Une promesse : créer un Pôle d’Excellence Produits de la mer et de la lagune 

La CCI héraultaise planche également sur la création et la mis en place de parcours-découverte pour les touristes via la future application mobile “Destination Hérault” : des parcours thématiques multilingues culture et gastronomie, sports de pleine nature, produits de la mer & de la terre afin de capter les croisiéristes et les faire consommer sur le Bassin de Thau. « Autre promesse de campagne que nous sommes en train de mettre en place : la création d’un Pôle d’Excellence Produits de la mer et de la lagune », rappelle André Deljarry : « C’est un projet pionnier en Méditerranée qui associe l’ensemble des professionnels de la filière : acheteurs, vendeurs et réseaux de distribution ».

A la Grande Motte, la CCI soutient le projet de création d'une ZEN

A la Grande Motte, la CCI soutient le projet de création d’une ZEN (©CCI Hérault)

Nautisme : vers la création d’une ZEN à la Grande Motte 

Pour rester dans un contexte maritime, la CCI rappelle qu’un autre projet lié à la Méditerranée est en cours, comme Métropolitain l’a révélé ces derniers mois : la création d’une ZEN, pour Zone Economique Nautique, à la Grande Motte. « 250 entreprises héraultaises font partie de la filière. L’enjeu est important : il faut fédérer cet ecosystème avec la création de cette zone dédiée aux entreprises du nautisme qui sera une réelle vitrine de nos savoir-faire nautiques ».

Les dossiers : Saint Côme, aéroport, commerces 

Retour à Montpellier ou la CCI s’active également. En commençant par l’Hôtel Saint Côme qui héberge dans l’Ecusson montpelliérain les services CCI de proximité, comme le commerce et le tourisme : « Le maître d’œuvre pour rénover ce bâtiment historique vient d’être désigné : il s’agit de l’entreprise Fioré située à Montpellier… Les travaux de ravalement de façade et d’embellissement intérieur débuteront prochainement », indique André Deljarry, qui confirme que la CC restera sur place « avec un accueil repensé, modernisé, connecté, en adéquation avec les attentes de nos ressortissants ».

Le nouveau hall 2 : 5 500 m2 de surface d’embarquement.

Le nouveau hall 2 : 5 500 m2 de surface d’embarquement. (©métropolitain)

Aéroport : prêts à céder 20% de nos 25% si cela se révèle nécessaire

La CCI se satisfait également du développement de l’aéroport international de Montpellier. « En 2018, l’aéroport a gagné 30 000 passagers, battant un nouveau record historique avec près de 2 millions de passagers ». Le président consulaire rappelle l’ambitieux objectif des 2,5 millions de passagers en 2020.

« L’aéroport est passé de de 30 à 54 destinations ! Et quand un aéroport gagne 100 000 passagers, ce sont 400 emplois qui se créé ». André Deljarry annonce que la CCI est désormais prête à vendre ses parts sur l’aéroport : « Nous sommes prêts à céder 20% de nos 25% si cela se révèle nécessaire pour financement du nouveau Campus Montpellier Business School », confirme le président de la CCI de l’Hérault.

Commerçants en difficulté : vers la sortie de crise ?

Le président en vient au commerce du centre-ville montpelliérain, un sujet très sensible qui a provoqué un vrai crise politique ces dernières semaines autour du cas des commerçants impactés par les manifestations du samedi des Gilets Jaunes : « Un sujet majeur car de la vitalité du commerce, dépend la vitalité des cœurs de villes », assène André Deljarry : « Nous n’avons eu de cesse de sensibiliser les collectivités à la mesure de cet enjeu. Je ne peux parler de ce sujet sans évoquer le fonds de revitalisation de Montpellier ».

Les commerçants impactés par les manifs des Gilets Jaunes percevront-ils l'aide de l'Etat ?

Les commerçants impactés par les manifs des Gilets Jaunes percevront-ils l’aide de l’Etat ? (©dr)

Je serai avec Philippe Saurel jeudi 20 juin pour finaliser le dossier

Le patron de la CCI 34 joue l’apaisement : « Je serai avec Philippe Saurel jeudi 20 juin pour finaliser le dossier que nous avons construit à sa demande. 90% des actions proposées par la CCI ont été validées par M. le maire qui doit remettre le dossier au Gouvernement ».

Une conférence de presse aura lieu le 21 juin à 8h30 à la mairie pour présenter l’ensemble du dossier, annonce André Deljarry qui lève un coin du voile sur le plan d’action montpelliérain pour rebooster l’activité commerciale en centre-ville : « Je peux d’ores et déjà vous dire qu’il a été proposé la gratuité des parkings en centre-ville pour faire revenir les consommateurs ».

Une autre aide en préparation 

Le président Deljarry précise qu’une action similaire de soutien aux commerçants est également en discussion avec la Région Occitanie « qui nous a alors alloué une enveloppe de 200 000 € pour l’animation des centres-villes de Montpellier, Sète et Béziers après l’arrêt du mouvement des Gilets Jaunes », précise la CCI : « Je vous présenterai ce dispositif complet à la rentrée aux côtés de la Présidente Carole Delga et le Président du Département Kleber Mesquida ».

Une CCI active malgré un contexte financier tendu
« Et 2018, les CCI ont fait les frais de la décision de l’Etat de diminuer la ressource fiscale », rappelle André Deljarry. En effet, le projet de Loi de Finances 2019 confirme la baisse de 100M€ de la TFC au niveau national. « Pour l’Hérault, le montant de la TFC s’élevait à 8,5 millions d’euros en 2018, puis 7 millions en 2019… Et en 2020, elle devrait encore être amputée d’environ 1,2 millions, atteignant ainsi un peu mois de 6 millions d’euros. Ce montant n’est pas encore définitif, nous attendons les derniers arbitrages », précise le président.

18/06/2019 à 21:32 par Gil Martin