À Montpellier, le tissu économique commercial représente 600M€ de chiffres d’affaires répartis à parts sensiblement égales entre le centre commercial du Polygone et les commerces de l’Écusson. Ces derniers mois, plusieurs grandes enseignes emblématiques, dont les groupes ont fait faillite ou sont en difficulté, ont laissé des locaux vacants comme c’est le cas, rue de la loge, des anciens magasins Camaïeu et André. Le président de la CCI Hérault André Deljarry ne se montre pas particulièrement inquiet quant à la reprise d’une activité.
« Je n’ai aucune problématique à ce que ces commerces soient reloués et que de belles enseignes viennent s’installer à Montpellier » commente André Deljarry interrogé quant à la reprise des locaux laissés vacants par André et Camaïeu dans la rue de la loge. « Notre travail à la CCI Hérault est d’avoir la réflexion avec le propriétaire et le mandataire judiciaire pour savoir qui nous allons y mettre en réfléchissant également à l’équilibre commercial » explique-t-il en précisant que les procédures peuvent être longues.
À lire aussi
« Nous aurons de bonnes nouvelles avant la fin de l’année » glisse-t-il tout de même sans voir de nom à avancer. Particulièrement ravi de voir L’Atelier Tuffery occuper l’ancien Quick sur la place de la Comédie, il espère que l’exemple sera suivi : « Je suis certain que l’on arrivera à retrouver des enseignes et pourquoi pas repartir plus avec des indépendants que des enseignes nationales ».
Pour autant, observant les magasins en difficulté, André Deljarry note : « Il y a une vraie réflexion à avoir sur la vente de vêtements et de chaussures notamment ». Production à bas prix à l’étranger et internet ont mis à mal le secteur faisant plier boutique à beaucoup et multipliant ainsi les offres immobilières. « Qui s’est soucié à l’époque des 2 000 vidéoclubs qui ont disparu en France ? Personne. Et pourtant, tous ces locaux ont été repris un par un » fait remarquer le président de la CCI Hérault. À l’instar de la nature, le commerce a horreur du vide.