Un septuagénaire, Christian A., a été tué d’un coup de couteau, samedi 26 juillet 2025, à son domicile de Béziers. Un homme âgé de 47 ans et une femme âgée de 42 ans avaient été placés en garde à vue. Ils ont été mis en examen. La victime, âgée de 78 ans avait été retrouvée décédée, gisant dans une mare de sang, dans la soirée de samedi, après que police secours ait été alertée par la quadragénaire.
Ce meurtre à l’arme blanche vient donc d’avoir des prolongements judiciaires : ce lundi 28 juillet, à l’issue de leur garde à vue dans les locaux du commissariat de la police nationale de Béziers, les deux suspects ont été déférés devant le procureur de la République, Raphaël Balland, qui a ouvert une information judiciaire au cabinet du juge d’instruction de permanence. Lequel a les a mis en examen pour homicide volontaire, un chef criminel passible de la cour d’assises. Celui qui est accusé par la femme d’avoir poignardé sous ses yeux le retraité de 78 ans a été incarcéré, la quadragénaire étant laissée libre sous contrôle judiciaire par le juge de la liberté et de la détention.
Dans un premier temps, elle avait expliqué accomplir régulièrement des taches ménagères pour le compte de la victime, dans son appartement de la résidence située au 114 de l’avenue Georges Clemenceau, en centre-ville et que l’homme qui avait porté le coup de couteau fatal s’était présenté comme étant son petit-fils, des déclarations qui s’avèrent infondées : en effet, d’abord, la quadragénaire connue pour être addicte à l’alcool et à la consommation de stupéfiants n’a jamais été femme de ménage chez le septuagénaire, qui avait des auxiliaires de vie à son service, ensuite, le meurtrier présumé n’a aucun lien de parenté avec lui.
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Les policiers s’emploient dès lors à vérifier si les accusations de tentative de viol portées contre l’auteur présumé du coup de couteau, dénonçant en garde à vue qu’il l’aurait contrainte à se déshabiller pour lui imposer un rapport sexuel ne sont pas inventées de toutes pièces. L’instruction s’attache également à déterminer si le couple se connaissait déjà avant de se retrouver au domicile du retraité et quel est le mobile. Le quadragénaire et la victime se connaissaient, en revanche, comme les investigations le démontrent.
Que s’est-il passé dans ce huis clos, où des traces de lutte attestent que le septuagénaire s’est débattu, avant d’être poignardé à mort ? La mise en examen a multiplié des versions confuses, tant en garde à vue, que devant le juge et le quadragénaire a gardé le silence. L’instruction s’annonce longue.