Montpellier / Football : les 10 joueurs qui ont marqué l’histoire du MHSC

18/08/2022 à 07:08

Hilton sous les couleurs de son club de toujours, le MHSC
Hilton sous les couleurs de son club de toujours, le MHSC (©dr)

Depuis la création du club pailladin, de nombreux joueurs ont arboré le maillot héraultais. Certains dont le passage a été rapidement oublié et d’autres dont le nom reste encore aujourd’hui gravé dans les têtes des supporters montpelliérains. Afin de vous remémorer de bons souvenirs, voici le Top 10 des joueurs qui ont marqué l’histoire du MHSC, établi par la rédaction, accompagné des anecdotes de Philippe Sers, monument du commentaire sportif montpelliérain, aujourd’hui membre à part entière de son club de coeur.

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1. Geoffrey Jourdren

En partie formé au MHSC, Geoffrey Jourdren signe son premier contrat pro de 3 ans en juillet 2007. Lors de sa première saison, il profite de la blessure de Laurent Pionnier pour faire sa place au sein du onze et devenir le gardien titulaire indiscutable. Malgré quelques blessures, Jourdren aura marqué les esprits, lui qui aura été le gardien du titre de champion de France en 2012 se souvient Philippe Sers : « C’était un magicien. On ne peut pas passer 36 matchs de Ligue 1 dans les buts et être champion par hasard. Il imposait beaucoup de sa personne et parlait énormément. C’était un vrai bagarreur sur la pelouse, et il n’y a jamais eu son égal à la Paillade« . Au total, Geoffrey Jourdren aura disputé 288 rencontres sous le maillot montpelliérain avant de rejoindre l’AS Nancy-Lorraine en 2017.

2. Albert Rust

En 1987, après 15 années passées sous les couleurs sochaliennes, Albert Rust arrive à Montpellier, tout juste promu en D1. Le champion d’Europe 84 impose rapidement toute sa classe et son expérience sur le terrain. « Albert était extrêmement régulier, il ne passait jamais au travers des matchs. Il avait beaucoup de bouteille, ce qui jouait en sa faveur. C’était un gars plein de sérénité sur qui les joueurs pouvaient compter et se reposer. C’était un gardien à part ». Albert Rust prendra part à 129 rencontres sous le maillot pailladin et fera également partie de l’équipe vainqueur de la Coupe de France en 90, avant de conclure sa carrière à Monaco.

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3. Michel Mézy

Le natif d’Aigues-Mortes débarque au MHSC en 1979, tout droit venu du rival régional, Nîmes. Le club est alors en D2, et Michel Mézy devient une pièce maîtresse de la défense centrale héraultaise. Il fit alors partie de l’équipe demi-finaliste de la Coupe de France, qui verra le club de Loulou s’incliner au bout des prolongations contre l’AS Monaco. La saison suivante, le club est promu en D1 et va y connaître une saison compliquée durant laquelle Michel Mézy va stopper sa carrière, sur recommandation de son président dont il était très proche. Malgré cette fin de carrière précipitée, Michel Mézy aura eu impact au sein du club et de la formation, se souvient Philippe Sers : « C’est de lui qu’a démarré l’émergence des talents au centre de formation. Il a insufflé un nouvel élan. Il est un connaisseur hors pair du football, avec un flair. Et tous ceux qui ont plus de 50 ans ne peuvent pas avoir oublié la part de réussite du MHSC à travers Michel. C’est indiscutable ».

4. Vitorino Hilton

C’est en 2011 que la longue histoire d’amour entre Vitorino Hilton et le MHSC débute. Tout droit venu de Marseille, il signe un contrat d’un an avec une année en option. Dès la première saison, il se place comme le titulaire indiscutable de la défense montpelliéraine et va participer à la saison historique du club qui terminera champion de France, devant le PSG. Le Brésilien se sent bien au club et va prolonger l’aventure pailladine en portant le maillot du MHSC jusqu’en 2021. Pour Philippe Sers, Hilton était un maillon indispensable du MHSC depuis son arrivée : « La réussite d’une équipe tient évidemment à l’accumulation des talents, mais parfois par la présence au sein d’un groupe de 3-4 joueurs sur lesquels tu vas pouvoir compter par tous les temps, en toute circonstance. Vito en fait partie. C’était le seigneur, le grand monsieur. Il fait partie des joueurs aussi bons, classes et élégants ». Il mettra un terme à sa carrière à l’âge de 42 ans, après 354 matchs disputés à Montpellier, faisant de lui le joueur le plus capé de l’histoire du club. 

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5. Julio César

Après un passage à Brest et à peine sorti du mondial 86, le brésilien Julio César débarque sur le sol montpelliérain en 1987. Une arrivée qui a surpris pas mal de monde. « On se demandait comment un joueur comme ça pouvait venir jouer ici. Il était imposant, c’était une montagne de muscle. C’est là toute la magie de Loulou, c’est hallucinant qu’un tel joueur vienne à la Paillade. C’était pour moi le plus solide des défenseurs centraux », se remémore Philippe Sers. Julio César a rapidement formé une charnière redoutable avec Laurent Blanc. Il était le véritable patron des duels aériens et jugeait même que les joueurs au sol ne servaient à rien. Durant ses 109 rencontres disputées au club, il fit partie de l’équipe qui ramena la Coupe de France à Montpellier pour le plus grand bonheur des fans. Il quitte le club en 1990 pour rejoindre la Juventus de Turin.

6. Carlos Valderrama

C’est en tant que ballon d’or sud-américain que le célèbre numéro 10 colombien, Carlos Valderrama arrive à Montpellier en 1988. Connu notamment pour la qualité et la précision de ses passes, malgré des débuts poussifs, il va prendre ses marques petit à petit et impressionner les supporters du MHSC. Il fera lui aussi partie de l’équipe qui décrochera la Coupe de France en 1990. Les fans se souviennent de sa prestation de haute-volée contre l’AS Saint-Etienne en demi-finale, où il sera d’ailleurs expulsé ce qui le privera de la finale contre le Matra Racing.  La saison d’après il participe à l’épopée européenne en Coupe des Coupes qui s’achève en quarts de finale contre Manchester United. Philippe Sers se rappelle avoir été impressionné par la qualité technique de Carlos Valderrama lors de son passage au club : « C’est pour moi le milieu de terrain le plus adroit, celui qui avait la plus belle vista, le plus beau coup d’oeil que je n’ai jamais vu à la Paillade. Je pense que c’est le plus grand numéro 10 qu’on ait vu. Il avait une telle palette dans son jeu. Le public applaudissait ses passes à la Mosson, son coup de patte était phénoménal, la passe au millimètre à 25 ou 50 mètres, c’était du pur bonheur pour les attaquants ». Il quittera le club en 1991 après 91 rencontres, pour rejoindre Valladolid

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7. Benjamin Stambouli

Vainqueur de la Coupe Gambardella en 2009, Benjamin Stambouli signe son premier contrat pro avec le MHSC en 2010. Lors de sa première saison, il se fait une place au sein du groupe et devient même titulaire à de nombreuses reprises. En 2012, il fait partie de l’équipe qui décroche le titre de Champion de France après avoir pris part à 26 rencontres. Par ailleurs, Benjamin Stambouli était un joueur réfléchi et très intelligent explique Philippe Sers : « C’était l’intello du groupe. C’était un mec très fort en communication. Il était déjà le footballeur moderne, il sait parler, il n’a pas besoin de cours de communication, il avait la tête bien pleine. C’était un milieu défensif qui se donnait toujours à 300% et on aime ça à la Paillade. C’était un joueur increvable. Tu savais que tu pouvais voyager avec Stambouli« . En 2015, il quitte Montpellier pour tenter une nouvelle aventure du côté de Tottenham.

8. Tino Costa

En 2008, le franco-argentin Tino Costa s’engage pour 3 ans avec le MHSC. Après des passages à Pau et Sète où il a éclaboussé tout son talent, il arrive à la Paillade et, dès sa première saison en Ligue 2, se fait remarquer du grand public avec des performances de très haut niveau. Au total, il délivre pas moins de 12 passes décisives pour 8 buts inscrits, ce qui lui permet d’être nommé au trophée du meilleur joueur du championnat, ainsi que de figurer dans l’équipe type de la saison 2008-2009. Il participe donc grandement à la montée de la Paillade. En Ligue 1, il continue d’éblouir de part son talent et est une nouvelle fois un élément essentiel de l’excellente saison de son équipe qui termine à la 5ème place et décroche une place en Ligue Europa. « Tino c’était un créatif, un joueur offensif qui allait toujours vers l’avant. C’est un mec qui a marqué l’histoire de part le poste qu’il a occupé », souligne Philippe Sers. Après avoir impressionné à Montpellier, il quitte le club en 2010 pour rejoindre Valence en Espagne.

9. Jacek Ziober

C’est en 1990 que le public montpelliérain découvre Jacek Ziober, tout droit venu de Pologne. Son arrivée dans le Sud de la France a grandement été motivé par l’arrivée en tant qu’entraineur de l’ancien coach du Matra Racing, défait par Montpellier en finale de Coupe de France l’année précédente, Henryk Kasperczak. Ce dernier a signifié à Loulou l’envie de faire venir Ziober et le choix s’est rapidement avéré payant, à tel point que le joueur survolait les débats chaque week-end, se permettant quelques folies sur le rectangle vert se rappelle Philippe Sers : « C’était un match à Nancy, Jacek dominait tellement sur le terrain, qu’à un moment donné il a reçu le ballon et devant l’arrière droit qui s’occupait de lui, il s’est baissé et a fait semblant de relasser ses souliers. Dès que le gars a vu ça il est venu au contact de Jacek qui s’est relevé, l’a dribblé et a disparu ». Un talent hors-pair qui lui aura également valu la reconnaissance du public à domicile, tout comme à l’extérieur : « C’est le seul joueur de la Paillade que j’ai vu sur un terrain, qui au moment de sortir pour être remplacé, et au moment de quitter la pelouse, le public se levait pour l’applaudir ». En 1994, Jacek Ziober quitte le MHSC pour Osasuna.

10. Olivier Giroud

Comment ne pas évoquer Olivier Giroud, fraîchement arrivé au club en 2010 après deux années passées à Tours. Avec un profil qui rappelle les attaquants de l’époque, grands, jouant en pivot avec des déviations aériennes, il est rapidement devenu l’attaquant vedette du club, trouvant à de nombreuses reprises le chemin des filets. Faisant également partie de l’équipe du titre de Champion de France en 2012, il termine par la même occasion meilleur buteur de la saison avec 21 réalisations. « Pour moi, c’est le meilleur qu’on ai au ratio performance, nombre de but et au regard des statistiques. C’est indiscutable ». Philippe Sers évoque également une anecdote l’année du titre, à plusieurs mois de la fin du championnat. « On est en février ou en mars, au Polygone pour un évènement, et nous sommes en direct. Et là, Giroud lance : « Qu’est-ce que vous dites ? On va être champion ? Ah oui, je pense qu’on va être champion ! ». Là c’était un énorme scoop, il en était persuadé ». Olivier Giroud avait donc vu juste. Mais en 2012, l’histoire se termine et le joueur préféré des supporters héraultais part rejoindre les rangs d’Arsenal après avoir inscrit 39 buts pour le MHSC.

Les remplaçants de « Sersou »

Difficile de faire un Top 10 quand plusieurs joueurs méritent leur place dans ce classement. Pour remédier à ce problème, Philippe Sers a tenu à compléter cette liste avec cinq « remplaçants« . Voici la sélection supplémentaire de Sersou : Roger Milla, Younès Belhanda, Nenad Stojkovic, Laurent Pionnier et Ibrahima Bakayoko.


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