Montpellier : trois policiers blessés par un Ultra niçois

23/09/2018 à 13:09

Trois policiers de la Sécurité publique appartenant à la section d’intervention rapide -SIR- du commissariat central de Montpellier et de Marseille, venus en renfort, ont été blessés samedi soir, une demi-heure avant le coup d’envoi du match de football de ligue 1 entre le MHSC et Nice (score 1 à 0), aux accès du stade de la Mosson. L’un d’eux a une interruption temporaire de travail de 8 jours, ses collègues sont légèrement touchés.

Tout a dégénéré quand un supporter Ultra de l’OGC Nice âgé de 37 ans s’est présenté à la fouille avec une bouteille de pastis. Gentiment, les policiers du SIR -ils sont en civil et reconnaissables avec leur vêtement spécial- et sont chargés de repérer devant et dans le stade les supporters en infraction- lui ont indiqué qu’il ne pouvait pas accéder dans les tribunes et lui ont conseillé de se mettre à l’écart.

Jugé en comparution immédiate

Le trentenaire a refusé et a pris à partie les policiers qui ont répliqué. De violents coups ont été échangés, avec comme bilan final, trois policiers du SIR de Montpellier et de Marseille blessés, ainsi que le supporter niçois. Ses blessures légères étant compatibles avec une rétention, il se trouve en garde à vue à l’hôtel de police. Il sera déféré ce lundi au parquet de Montpellier, puis jugé en comparution immédiate au tribunal correctionnel.

Les policiers ont découvert qu’il était venu jusqu’aux abords du stade de la Mosson avec sa voiture, ce qu’interdisait un arrêté préfectoral, n’autorisant que les déplacements des supporters en bus, et qu’il était déjà connu défavorablement pour des intrusions répétées dans des stades.

Jet de fumigène

Par ailleurs, un Montpelliérain âgé de 22 ans, membre des Ultras du MHSC a été interpellé par les stadiers, puis remis aux policiers du SIR hier soir, après avoir réussi à pénétrer avec un fumigène dans l’enceinte, puis dans les tribunes et à le jeter.

Après son audition au commissariat central, il a été remis en liberté dans la nuit, avec en poche une convocation ultérieure pour une comparution dans les services du procureur de la République de Montpellier pour une Reconnaissance préalable de culpabilité -CRPC-, le fameux plaider-coupable.


Jean-Marc Aubert