MHSC : renouer avec la victoire à domicile face à Toulouse

20/01/2018 à 18:57

Troisième match de la semaine pour le MHSC avec la réception ce samedi soir (20h) de Toulouse à l’occasion de la 22e journée de Ligue 1. Après deux matchs nuls frustrants (Monaco 0-0 et Amiens 1-1), les Montpelliérains espèrent bien renouer avec la victoire en championnat. Mais pour cela l’efficacité doit être au rendez-vous face à des Toulousains qui sont sur une série de cinq défaites à l’extérieur. Et s’il maintient sa confiance en ses attaquants, Michel Der Zakarian espère également que le sort penche un peu plus du côté des Pailladins.

Toujours l’efficacité à trouver

La colère après le match d’Amiens de Michel Der Zakarian évacuée, reste le constat récurent du manque d’efficacité des attaquants héraultais. Mais l’entraîneur montpelliérain prend leur défense : « On a des joueurs de qualité, qui sont jeunes. Il faut travailler, persévérer et mettre plus de conviction dans la finition pour marquer ». Cette période de disette, Souleymane Camara la prend avec philosophie : « Cela fait partie de notre métier et il ne faut pas baisser les bras (…) Pour un attaquant ce n’est pas facile. On veut tout le temps marquer des buts. Mais on ne se pose pas de questions et on essaye de travailler à l’entraînement pour trouver la réussite. Comme je dis toujours, elle ne vient pas toute seule, il faut aller la chercher ».

Pour l’heure, le constat n’est pas non plus alarmant comme l’atteste Michel Der Zakarian : « Si on ne se créait aucune occasion je serais beaucoup plus inquiet aujourd’hui. Nos contenus de match sont bons, par moment très bons ». Et de  plaider en faveur de ses attaquants : « On n’a pas marqué beaucoup de buts mais sur 18, il y en a 12 qui sont marqués par mes attaquants. Cela veut dire qu’ils ont les aptitudes pour les mettre au fond. Il faut trouver la constance et l’agressivité pour être performant quand cela se présente ». Pour Souleymane Camara, « ce n’est pas une question de confiance. Déjà, c’est bien de se créer des occasions, on sait que ce n’est jamais facile. Après, il nous manque en ce moment le dernier geste pour la mettre au fond ». Et de parler en vieux sage : « On fait tout pour ne pas se mettre trop la pression. Il ne faut pas se prendre la tête. On sait que dans une saison, il y a des moments difficiles et des moments de joie ».

En résumé, que les attaquants montrent plus d’agressivité devant les buts et surtout pour Michel Der Zakarian : « Il ne faut pas qu’ils soient affectés. Il faut qu’ils aient cette notion de confiance et avoir envie de faire les gestes qu’il faut. Manquer des buts cela arrive, tout le monde en manque même les plus grands attaquants. Les nôtres ont des qualités aussi, il faut qu’ils prennent conscience qu’ils sont capables de marquer ».

Aucun pénalty en faveur de Montpellier

Depuis le début de la saison, Montpellier n’a bénéficié d’aucun pénalty tout en subissant quelques décisions contestables. Après plus de vingt journées de championnat, Michel Der Zakarian lâche : « Il y a des gens qui parlent dans le milieu du foot et qui se plaignent de l’arbitrage. Nous on ne sait plaint jamais et on a des pénaltys qui ne sont pas sifflés et des pénaltys contre nous qui sont sifflés. Il faut que cela s’inverse aussi dans l’autre sens » et d’énumérer les situations : « À Amiens, quand on voit voit Souley comment il est tiré par les épaules, il tombe, il n’y a pas pénalty. Contre Monaco, il n’y a pas pénalty. C’est toujours assujetti à l’appréciation de l’arbitre, mais pour nous il n’y a pas d’appréciation, c’est toujours contre nous ». L’entraîneur héraultais ne résume nullement le déficit offensif de son équipe mais pointe fort justement : « Ce sont des faits de jeu qui peuvent être salutaire aussi. Le pénalty sifflait à Toulouse, on perd 1-0. Contre Marseille on se fait enfler aussi 2 points ».

Mettre en perspective

Reste que Montpellier figure dans le haut du tableau et vise toujours la 5e place. Sans oublier que Michel Der Zakarian a incontestablement fait progresser son équipe, et certains joueurs au passage comme Ruben Aguilar par exemple, en mettant en place un système où la solidité défensive sert de rampe de lancement à l’attaque. C’est pourquoi l’entraîneur montpelliérain rappelle : « On ne peut pas tout gagner. Il faut voir d’où on revient aussi. La saison dernière, ce n’est pas miraculeux, mais on se sauve tout juste. Aujourd’hui, avec ce que l’équipe propose et l’état d’esprit qu’elle affiche, il faut louer les qualités du groupe. Il manque les petits détails qui viendront à force de persévérance pour marquer les buts qui vont faire que l’on va décoller encore plus haut ».

De là à en demander trop ? Certainement pas : « Il faut être exigent ! Je le suis avec mes joueurs. Après il faut être indulgent par moment aussi. Mais je ne les ménage pas, bien au contraire. C’est mon rôle de souffler le chaud et le froid ». Si l’état d’esprit collectif est indéniablement bon, les individualités vont devoir s’affirmer un peu plus : « Quand tu as l’opportunité de pouvoir jouer le haut du tableau, il faut pouvoir te donner les moyens à travers l’exigence que tu dois avoir tous les jours et dans la compétition avoir une mentalité de gagneur. Il faut que ce soit encore plus ancré dans la tête des joueurs. C’est un championnat, à part les quatre premiers, où tout le monde est resserré. On est à 5 points de Nantes qui est 5e. Pourquoi pas nous ? Il faut gagner les matchs ! ».

Le derby d’Occitanie… en attendant Nîmes

Le match à Toulouse lors de la 2 journée est encore dans toute les têtes avec ce pénalty sévère et cette défaite sur la plus petite des marges (1-0). Et si les hommes de Pascal Dupraz sont en difficultés, ils se révèlent accrocheurs et compliqués à manoeuvrer, particulièrement contre Montpellier. « À chaque fois que l’on joue Toulouse, c’est toujours difficile. Il n’y a jamais de score comme 2-0 ou 3-0. C’est souvent 1-0 ou match nul. On sait que c’est une équipe qui aime le combat » confirme Souleymane Camara.

Montpellier n’a plus gagné en championnat depuis le 25 novembre dernier (victoire 3-0 face à Lille lors de la 14e journée) et reste sur trois défaites consécutives face à son adversaire du soir. Alors même si « le vrai derby c’est Nîmes. Là, c’est le derby de l’Occitanie comme Nantes-Bordeaux avec l’Atlantique. Il y a 300 km d’écart, là c’est pareil. Si Nîmes retrouve l’élite, on aura à nouveau un bon derby », une victoire ce soir serait tout aussi appréciée.

« Toulouse est une équipe athlétique qui a du potentiel de vitesse et de rupture aussi. Ils ont des grands joueurs de tête sur les phases arrêtées et deux-trois petits joueurs de talents » prévient Michel Der Zakarian qui se focalise sur son équipe : « On va jouer notre jeu et j’espère que l’on va renouer avec la victoire à domicile ». Même discours chez Souleymane Camara qui s’attend à un combat : « Il faut se concentrer sur nous. On sait que Toulouse est capable de tout. On doit faire attention et rester concentrés pour gagner ce match car c’est très important ». Avec autant de bonnes intentions, il serait dommage de ne pas les concrétiser ce soir.

22e journée de Ligue 1 Conforama : samedi 20 janvier à 20 h au stade de la Mosson : Montpellier – Toulouse. Diffusé sur beIN sPORTS 4.

Montpellier : Pionnier, Lecomte – Aguilar, Congré, Hilton, Mendès, Mukiélé, Roussillon – Sambia, Lasne, Skhiri, Dolly, Sessègnon – Ikoné, Sio, Mbenza, Camara, Ninga.

Toulouse : Goicoechea, Lafont – Diop, Jullien, Sylla, Yago – Blin, Bodiger, Boisgard, Cahuzac , Durmaz, Imbula, Sangaré, Somalia – Delort, Gradel, Jean, Sanogo.


Cédric Nithard