Après le FISE et le Mondial de la Pétanque, les pelouses des rives du Lez ont souffert. La verdure a laissé la place à la terre et aux graviers, à la grande tristesse des riverains et de ceux qui apprécient le lieu en été. Si les conditions météorologiques le permettent, la Ville de Montpellier redonnera au site toutes ses couleurs en septembre.
Depuis juin et la fin du FISE, les rives du Lez à Montpellier font grise mine. Les installations du festival de sports extrêmes et la venue de plusieurs milliers de personnes laissent des traces habituellement effacées en quelques semaines permettant aux Montpelliérains de profiter de cette espace de fraîcheur propice au sport, aux retrouvailles entre amis ou au balade en famille. Mais pas cette année.
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La Ville ayant ouvert le lieu aux organisateurs du Mondial de la Pétanque, les rives du Lez ont été transformées en immenses terrain pour la pratique de la discipline avec l’apport de sable et de graviers. Un écrin fabuleux pour la compétition accueillant plus de 1 300 joueurs et joueuses parmi les meilleurs de la planète qui a fait grincer quelques dents.
En premier lieu, la principale opposante à la majorité municipale Alenka Doulain qui avait exprimé son désarroi sur les réseaux sociaux. « Souvent malmené, déjà en partie bétonné, voilà le lit du Lez entièrement artificialisé alors que l’époque nous impose de le renaturer. Un des plus petits fleuves de France, il est pourtant notre plus grand joyau. Il mérite mieux » s’était-elle émue bien qu’il ne s’agissait pas à proprement parlé d’une artificialisation.
Du côté des riverains et des habitués du lieu, ce n’est pas la joie non plus. Même si les parties hautes offrent quelques espaces de verdures et d’ombre ce n’est pas tout à fait la même chose. « Au moins la pétanque cela ne faisait pas autant de bruit que le FISE et je pouvais suivre ce qu’il se passait » plaisante Michel. Si le retraité a apprécié voir se dérouler des parties de pétanque à deux pas de chez lui, il ne s’attendait pas au résultat. « C’est désolant de voir les berges dans cet état. J’espère que l’on va retrouver de la pelouse et que cela ne va pas prendre des mois » s’inquiète-t-il.
Avec ses amis, Christelle avait l’habitude de s’y retrouver en fin de semaine durant l’été. « C’est en ville mais la rivière apporte un peu de fraicheur. Il n’y a pas les voitures et, en surveillant qu’ils ne s’approchent pas du bord, les enfants peuvent jouer entre eux dans l’herbe. Là, cela ressemble à une litière géante ». Loin d’être un drame, le groupe de trentenaires se donnent désormais rendez-vous à deux pas de là au parc Charpak.
Que les inquiets se rassurent. Si le site a certainement souffert de cette agitation estivale, il n’est pas question d’artificialisation ou de bétonisation. Les services de la Ville ont planifié une remise en état des berges du Lez en deux étapes. La première, qui se déroule actuellement, consiste en une vérification du réseau d’arrosage automatique avec recherche et réparation de fuites, remplacement des aspergeurs si besoin et réglage du dispositif.
Enfin, si les conditions climatiques le permettent avec la canicule et les restrictions d’eau à pendre en compte, début septembre sera procédé au décompactage du sol, à l’apport d’amendement organique, au semi du gazon et à la remise en service du réseau d’arrosage. Chacun pourra alors profiter à nouveau de cet écrin de nature au coeur de la ville.