Montpellier / Bâtonnat : le binôme Iris Christol-Maxime Rosier et Charles Salies en course

27/05/2022 à 13:37

Un binôme vise le poste de bâtonnier de Montpellier
Un binôme vise le poste de bâtonnier de Montpellier (©D.R.)

Trois robes noires en lice : Iris Christol (vice-bâtonnier), Maxime Rosier et Charles Saliès sont en course pour l’élection du prochain bâtonnier du conseil de l’ordre des avocats de Montpellier, qui est fixée fin juin. La particularité de cette profession, c’est que le bâtonnier est élu pour deux ans. Et que l’actuel, Nicolas Bedel de Buzareingues achève son poste à la fin de l’année.

1 300 avocats 

Il sera donc remplacé le 1er janvier prochain et jusqu’à fin 2024 par les trois candidats, qui, en fait, autre particularité, ne sont que deux ! En effet, comme la règle l’autorise un binôme est autorisé dans les conseils de l’ordre importants. « Le barreau de Montpellier est le 7ème de France avec 1 300 avocats et donc le binôme est accepté, mais, depuis que c’est mis en oeuvre, les cas de duos ont été très rares. C’est vrai que ça peut être utile, car, il y a une forte charge de travail à accomplir comme je peux le constater depuis un an et demi, j’aurai pu penser à prendre un vice-bâtonnier », analyse Nicolas Bedel de Buzareingues.

Solidarité et confraternité

Le bâtonnier passera donc le relais à Maxime Rosier et la vice-bâtonnier Iris Christol, ou à Charles Salies. Il n’y aura certainement pas d’autres candidats déclarés en dernière minute. La pénaliste Iris Christol et son confrère expliquent pourquoi ils veulent être à la tête du barreau d’ici : « Au moment où les différences entre nos modes d’exercices. les générations ainsi que nos situations économiques s’accroissent; au moment où nos effectifs augmentent dans un contexte ultra concurrentiel abimé par les conséquences des conflits sociaux et de la crise sanitaire, nous avons décidé, avec enthousiasme et détermination, de présenter une candidature conjointe au bâtonnat de Montpellier, pour rassembler. L’idée est d’œuvrer à deux, chacun selon ses compétences et sa sensibilité, à renforcer le sentiment d’appartenance à notre barreau de Montpellier avec pour moteurs la solidarité. la confraternité, l’accroissement de la place de l’avocat et la transparence. Il s’agit ici de faire vibrer ce qui nous réunit, notre dénominateur commun, tout en nous
appuyant sur l’extraordinaire richesse constitue la que diversité de nos pratiques ».

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Nombreuses propositions

Le duo propose diverses mesures pour convaincre : « ouvrir l’Ordre aux confrères et, en particulier, au jeune barreau. Nous souhaitons une ordinalité collaborative et transparente. Il nous faut donc, et par tout moyen, recréer du lien, faire circuler l’information et renforcer la confraternité face à la digitalisation et à l’individualisme de l’exercice. Ouvrir le barreau sur la cité, il doit assurer sa place, être entendu et être le vecteur incontournable de l’accès au droit. Il convient que l’Ordre mette fin à ce qui a pu, parfois, être vécu comme une absence de visibilité et porte notre voix non seulement auprès des institutions judiciaires et administratives, mais également auprès des institutions publiques et privées, des élus de la République, du tissu économique et du grand public ».

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« Le barreau de demain »

« Les chantiers sont nombreux et les délais très courts pour construire le barreau de demain en valorisant la diversité de nos expertises et en accroissant nos solidarités : lutte contre la précarité et accroissement du « réflexe soutien aux confrères en avocat » chez les citoyens. Renforcement des liens avec la réouverture des lieux de l’Ecole des avocats Centre-Sud, justice aux avocats et défense de et la Faculté de Droit et de la place de l’avocat dans les enceintes de justice, périmètre du Sciences Politiques de Montpellier, tant à travers des formations de l’amélioration de la transparence de l’activité de l’Ordre, que l’accueil des
étudiants, nos futurs confrères : facilitation de l’installation et de l’exercice des jeunes confrères. Nous mèneront une réflexion approfondie sur notre formation continue et son financement; Nous ferons une refondation des rapports entre confrères et, en particulier, entre associés et collaborateurs, avec transmission de notre mémoire, car, l’histoire de notre barreau doit être accessible, elle est notre patrimoine commun, une transformation numérique, une transition écologique et un développement économique ». Tel est le message transmis aux 1 300 robes noires.

Depuis 29 ans

De son côté, Charles Salies veut également convaincre avec des projets qu’il va présenter pour ce vote. C’est loin d’être un inconnu, puisqu’on le croise dans les salles d’audience, les salles de pas perdus de la cour d’appel et des tribunaux de la région depuis qu’il a prêté serment à Montpellier, le 20 décembre 1993. Il totalise donc quasiment trente ans d’exercice, c’est dire s’il a de l’expérience pour plaider sa cause.

Jean-Marc Aubert