Ce mercredi, les 9 candidats NUPES de l’Hérault se sont rassemblés Place des Martyrs de la Résistance, à Montpellier, remontés par la nomination d’Elisabeth Borne au poste de 1er ministre et le refus de l’Etat de reconnaître le sigle. « Ils sont venus, ils sont tous là, même Giorgio le fils maudit avec des cadeaux pleins les bras ». Enfin, presque : la « fille maudite » de ce scrutin, la députée dissidente Muriel Ressiguier, n’est pas venue…
Non-reconduite par LFI, elle se lance seule dans la campagne sur la très convoitée 2ème circonscription de l’Hérault, qui couvre notamment des quartiers de Montpellier.
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Mais ce mercredi, sous un soleil de plomb, c’est René Revol, le patriarche local de LFI, « porte-parole » de Nupes, qui donne le La, entouré des 9 candidats officiels… Des prétendants offusqués par la description d’Elisabeth Borne comme femme de gauche : « Ce choix est un signe fort et inquiétant envoyé par Emmanuel Macron : il va continuer sur la même voie ultra-libérale. Mme Borne n’est pas une femme de gauche : son bilan et les réformes anti-sociales qu’elle a imposés lorsqu’elle était ministre du travail, comme la réforme de l’Assurance-chômage, se traduit aujourd’hui par une terrible baisse de revenus pour près de 20% des allocataires ».
« Une dynamique est en place depuis l’élection présidentielle. Pour une vraie justice sociale, NUPES est le seul vote envisageable »
René Revol ne veut plus de ce gouvernement Macron : « Comme une large part de la population, et notamment à Montpellier où plus de 42% des électeurs ont voté LFI à la présidentielle », estime-t-il : « Il faut poursuivre sur cette dynamique pour que les députés NUPES disposent de la majorité à l’Assemblée nationale et que nous puissions insuffler une nouvelle politique en France ».
Tour à tour, les 9 candidats se sont exprimés, défendant le programme social, économique et écologique porté par la nouvelle coalition nationale associant désormais LFI, le PS, le PC et les Verts. Puis, revient l’affaire du refus par le ministère de l’Intérieur d’enregistrer le sigle « Nouvelle Union populaire » pour les déclarations de candidature de NUPES. Ce même ministère, pourtant, a fait moins d’histoire pour accepter « Ensemble ! », le nouveau sigle de la majorité présidentielle. Au moins M. Darmanin a-t-il la reconnaissance du ventre…
Au-delà de ces péripéties, les 9 candidats NUPES sont bien calés dans les starting-blocks. Nathalie Oziol, candidate sur la 2ème circonscription (Montpellier), estime que le programme porté par la nouvelle union des gauches fait écho : « C’est ce que nous constatons dans nos rencontres avec la population… Une dynamique est en place depuis l’élection présidentielle. Pour changer de politique et pour une vraie justice sociale, NUPES est le seul vote envisageable ».
Sur les neuf circonscriptions départementales, la « Nouvelle Union populaire » a choisi sept représentants LFI, un représentant EELV et un PCF… 1ère circonscription : Julien Colet (LFI) – Emmanuelle Chaize 2e circonscription : Nathalie Oziol (LFI) – René Revol 3e circonscription : Julia Mignacca (EELV) – Richard Corvaisier 4e circonscription : Sébastien Rome (LFI) – Caroline Borras 5e circonscription : Pierre Polard, (LFI) – Laurie Fèbre 6e circonscription : Magali Crozier (LFI) – Marc Sureau 7e circonscription : Gabriel Blasco, (PCF) – Florence Cordier 8e circonscription : Sylvain Carrière (LFI) – Livia Jampy 9e circonscription : Nadia Belaouni (LFI) – Matthieu Brabant
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