Justice : l’association Ergaomnes, poids lourd du droit régional


L’Association Ergaomnes Avocats, créée en 2014, rassemble aujourd’hui six Cabinets d’avocats implantés sur Avignon, Nîmes, Alès et Montpellier. Rencontre avec quelques uns des piliers de ce réseau régional de poids.

Pouvez-vous nous présenter le cabinet d’avocats Ergaomnes ?

Me Jean-Marie Chabaud – Bâtonnier de l’Ordre des avocats de Nîmes : L’Association d’Avocats à Responsabilité Professionnelle Individuelle (AARPI) Ergaomnes Avocats a été créée en 2014. Elle rassemble aujourd’hui six cabinets d’avocats implantés sur Avignon, Nîmes, Alès et Montpellier. Dans le do­maine du droit, le processus de spé­cialisation s’accélère. Pour les avocats généralistes, le modèle économique est en difficulté. Nous avons constaté à l’époque que seuls, nos cabinets respectifs ne pouvaient pas répon­dre à l’ensemble des besoins de nos clients. Nous avons en conséquence décidé d’un rapprochement de nos structures afin d’offrir à notre clientèle nos compétences juridiques globales. D’où le nom de notre association d’avocats, Ergaomnes, qui est une locution latine signifiant « à l’égard de tous ».

Me Jean-Marc Maillot : Les matières sont aujourd’hui de plus en plus complexes et il est indispensable de regrouper des spécialistes reconnus dans chaque secteur d’activité pour être capables d’assurer un service complet à tous nos clients (entreprises, particuliers, collectivités et institutions), quels que soient leurs besoins, et leur offrir une solution en conseil comme en contentieux. Cette complémentarité et cette diversité des spécialités des associés de la structure sont aujourd’hui indispensables pour assurer à la fois proximité et efficacité.

Me Jean-Luc Maillot : La dimension universitaire est également importante : outre mon frère, qui est Maître de conférences à l’Université de Montpellier, nous sommes nombreux au sein d’Ergaomnes à intervenir très régulièrement dans des formations universitaires et à destination des avocats, et à avoir également une importante production doctrinale. Ce lien avec la recherche apporte beaucoup. Nous publions, d’ailleurs, une partie de nos articles sur notre site.

Plus précisément, quelles matières sont aujourd’hui traitées par le Cabinet Ergaomnes ?

Me Raphaëlle Chabaud : Nous couvrons toutes les problématiques juridiques : les matières civile et commerciale (droit commercial et des affaires, droit des entreprises en difficultés, transmission d’entreprises, voies d’exécution, droit bancaire, droit immobilier et de la construction, droit des personnes et de la famille – divorce, séparation, adoption et succession, le droit du travail et de la sécurité sociale (contrôle et contentieux URSSAF, contestation accident du travail …), le droit public dans toutes ses composantes (droit de l’urbanisme et de l’environnement, droit des collectivités locales, expropriation, droit de la fonction publique, marchés publics …), le droit pénal (droit pénal général et droit pénal des affaires, contentieux du droit routier, indemnisation des victimes d’infractions et/ou accidents du travail, responsabilité médicale), ou encore le droit du sport.

Me Hervé-Georges Bascou : Nous sommes tous, au sein de notre association Ergaomnes, des avocats « coachs ». Nous déterminons, en qualité de conseil juridique, des finalités avec nos clients et nous les accompagnons quotidiennement pour les réaliser. Notre disponibilité, notre expérience sont des atouts de réussite. Ergaomnes développe également une activité de « formation » à la carte notamment pour les « décideurs ». Nous organisons tous les ans un grand séminaire pour nos clients.

Me Adeline Sainmont : Nous avons également développé une activité de « médiation », puisque 2 de nos associées interviennent en qualité de médiatrices auprès des ju­ridictions d’Avignon et de Nîmes. La médiation est une branche spécifique de notre activité qui tend à s’amplifier de part la volonté du Gouvernement et des Juridictions : il est donc primordial de pouvoir répondre à ce besoin.

L’étendue géographique n’est-elle pas difficile à gérer ?

Me Caroline Curreli: Au contraire, c’est un atout précieux. Nous sommes installés sur le ressort de 2 Cours d’appel (Montpellier et Nîmes), de Montpellier à Avignon et jusqu’aux Cévennes, en Ardèche et dans la Drôme. Nos clients ont tout à y gagner, puisque nous nous déplaçons pour nos rendez-vous chez nos associés, avec eux, pour les accompagner de A à Z. De même, nous nous déplaçons très fréquemment chez nos clients ; ça fait partie de notre exigence de proximité.

Me Laurence Bourgeon : Cette répartition géographique nous permet précisément d’être présents, en personne, ou immédiatement représentés par nos Associés. C’est la force de notre structure, qui donne une dimension transrégionale appréciée, tout en conservant une certaine proximité et une dimension humaine.

Beaucoup de quadras/quinquas dans votre équipe, c’est dans l’air du temps ?

Me Camille Mougel : Il ne s’agit pas de faire du « jeunisme ». Mais il est vrai que nos clients apprécient d’avoir des Conseils au plus fort de leur carrière professionnelle, d’autant que nous sommes accompagnés par une équipe de jeunes avocats collaborateurs, qui ont entre 25 et 30 ans, et amènent tout leur dynamisme. Ils ont été recrutés du fait de leur parcours universitaire exemplaire et parce qu’ils ont su montrer leurs qualités pratiques dans leurs domaines d’activité réciproques. Ils participent pleinement du projet du Cabinet.

Quelques mots pour définir votre cabinet ?

Me Valérie Mary : C’est l’alliance de nos compétences au service des intérêts de nos clients. La complémentarité et la proximité, afin d’assister et de représenter nos clients sur tous les fronts. Nous sommes également soucieux d’être toujours à la pointe des textes et jurisprudences pour proposer constamment à nos clients des solutions innovantes et adaptées.

Comment voyez-vous l’évolution de la profession d’Avocat ? Quels sont les défis à venir ?

 Me Renaud Cayez : Le constat est celui de la déjudiciarisation : nous devons donc travailler le conseil, qui doit rester l’apanage de l’avocat, et non, des sites internet et autre Legal Tech. Par notre activité judiciaire, nous sommes les seuls à connaître les attentes du juge, à la différence des autres professionnels, ce qui nous permet, en amont, de préparer la stratégie et d’adapter ensuite  la rédaction de nos actes.

Me Stéphanie Marchal : Dans ce contexte, l’activité de médiation est en plein essor. Le rôle du médiateur est de permettre aux parties de résoudre par elles-mêmes leur litige. Il s’agit de reconstruire le dialogue entre les belligérants, pour les amener, en toute impartialité, à régler à l’amiable leur différend et à signer un protocole qui pourra être homologué par le juge.

29/04/2019 à 10:25 par MÉTROPOLITAIN