Théâtre : Frank Leboeuf, le champion du monde face à sa belle-mère

07/03/2018 à 18:12

Patience, diplomatie et self-control, voilà les qualités dont Julien, le personnage incarné par le comédien -et ex-footballeur international des Bleus- Frank Leboeuf, doit faire preuve pour parer au plans machiavéliques de son insupportable belle-mère, incarnée sur les planches par la comédienne Véronique Démonge.

« Ma belle-mère et moi, 9 mois après » est une pièce de théâtre qui est actuellement en tournée dans toute la France et qui sera jouée à Palavas-les-Flots et à Béziers dans quelques jours. Interview de Franck Leboeuf.

>> Vous poursuivez la tournée des salles de spectacle un peu partout en France après l’avoir joué plusieurs mois durant à Paris. Comment la critique a-t-elle accueilli le retour de la troupe ? Je rappelle qu’un premier volet était né en 2012.

Ecoutez, les retours sont très positifs et le public est là au rendez-vous, puisque la majorité des dates affichent complet. Après, il m’est difficile de vous répondre, dans la mesure ou il y a autant d’avis que d’individus. Et j’ai envie de dire, tant mieux! On se nourrit des commentaires, positifs, comme négatifs, pour avancer, pour s’améliorer. Comme vous venez de le dire, il s’agit d’un deuxième volet. Je précise qu’il ne s’agit pas de la suite du précédent show. Il y a, certes, les même personnages principaux sur scène, mais il s’agit bien d’un opus différent, avec de nouveaux rebondissements.

>>Vous êtes passé des stades aux planches. Vous a-t-on savonné la planche ou déroulé le tapis rouge ?

Pour parler franchement, il est très difficile, en France, de s’imposer sur la scène artistique quand on est, comme moi, un ancien footballeur. La preuve en est, je ne reçois aucune proposition de scénario en France, alors que j’ai déjà joué dans plusieurs films au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. J’apparais même au casting du film « Une merveilleuse histoire du temps » de James Marsch, oscarisé « meilleur film » en 2015. J’ai aussi tourné dans un film outre-Manche il y a quelques mois. Ça s’appelle « I love my mum » et ça sortira bientôt dans les salles là-bas. Je trace donc mon chemin à ma façon. Mais pas en France. Ceci dit, je serais ravi de pouvoir faire carrière au cinéma ici. La porte est ouverte !

>> La comédie, c’est un peu d’improvisation, mais beaucoup de travail…ou l’inverse ?

Les deux. Et beaucoup de passion. Avant de me définir comme comédien, j’ai pris des cours: 18 mois d’Actors Studio. Ca m’a énormément appris, même si je considère que la meilleure école en la matière, c’est les planches. Et le meilleur jury, le public. De manière générale, je suis plutôt hermétique aux compliments, comme à la critique. Surtout s’ils sont faciles. J’apprécie, par contre, les avis et les conseils de professionnels du métier, comme par exemple Georges Beller, qui est venu à la fin d’un de mes tout premiers spectacles, me féliciter. Pour le reste, je lis très peu la presse et la critique sur Internet. Je suis focalisé sur mon unique objectif: satisfaire le public.

>> Vous êtes producteur, co-auteur, co-metteur en scène, comédien: c’est le prix de la liberté ou une volonté de votre part de tout gérer ?

Ce n’est absolument pas une volonté de ma part de tout gérer, plutôt une opportunité, sur ce spectacle, de participer sur plusieurs plans qui, tous, m’intéressent énormément. Je ne suis pas un hyperactif. Je suis comédien et je n’ai aucun problème à le rester. La preuve, dans un prochain spectacle que nous préparons avec Nicolas (Vitiello, son acolyte et co-auteur / co-metteur en scène, ndlr.), je me contenterai de jouer le spectacle qu’il aura imaginé. Moi, mon plus grand bonheur, c’est d’être sur scène, de m’éclater. Raison pour laquelle je ne répète pas trop, une fois que j’estime maitriser le rôle. Avec Nicolas, Christelle et Véronique, on s’amuse même à se déstabiliser sur scène pour se tester réciproquement. Le plus fort à ce jeu, c’est Nicolas. Moi, je suis le clown blanc, le « passeur de répliques ». Lui, c’est l’auguste, l’élément comique de la pièce. On a besoin l’un de l’autre pour faire rire le public. On travaille donc ensemble, en collectif. Et ça aussi ça me plait énormément.

Le synopsis

Julien, présentateur télé et Zoé, sa femme attendent un heureux événement. Une jolie petite fille est sur le point de voir le jour. Si la joie et le bonheur comblent les parents, la nouvelle doit rester secrète. En effet, la ménagère de moins de 50 ans ne verrait pas d’un bon oeil son présentateur chouchou devenir l’homme d’une seule femme et les audiences seraient catastrophiques. Solange, la détestable belle-mère, sur le point d’accoucher de Yoann (l’homme de maison), va une nouvelle fois trouver là le moyen de faire chanter son beau-fils. Yoann, de son côté va mettre au point un scénario infaillible pour sauver son ami/patron. La maladresse, l’avidité, la naïveté, et la fierté de chacun de ces personnages vont mettre ce plan à mal. La vérité sera-t-elle rétablie ? Sans doute, mais à quel prix!?

MA BELLE–MÈRE ET MOI, 9 MOIS APRÈSSAMEDI 17 MARS - 20h30

Théâtre Salle Bleue, à Palavas-les-Flots

  32 € Carré or numérotée

29€ Première série non numérotée

DIMANCHE 18 MARS - 17h

ZINGA ZANGA – Béziers

32€ Place numérotée

Xavier Paccagnella