Lattes : un faux policier ivre démasqué par un vrai


Un policier de la Sécurité publique du commissariat central de Montpellier, qui était hors service dimanche à 18h45, a été intrigué d’être doublé par une Clio dotée d’un gyrophare bleu allumé sur le toit, sur la route de Palavas-les-Flots, à la hauteur des bretelles de la 2×2 voies conduisant à Lattes.

Il a été d’autant plus étonné qu’à, sa connaissance, il n’y a pas de Renault Clio dans les services de l’hôtel de police, et que, détail curieux supplémentaire, le conducteur qui roulait à vive allure pour obliger les automobilistes à se ranger sur le côté pour le laisser passer, n’actionnait pas de sirène.

Il refuse de s’arrêter

Le vrai policier a donc pris aussitôt en filature le suspect qui roulait dans le sens Palavas-Montpellier, avant de le doubler et de l’obliger à s’arrêter. Les deux véhicules ont roulé à faible allure côte à côte, vitres ouvertes, le vrai policier demandant au conducteur de la Clio si c’était un collègue. Pour toute réponse, ce dernier a accéléré, refusant d’obtempérer et d’immobiliser sa voiture.

L’alerte ayant été donnée par le policier de la Sécurité publique au 17, le numéro d’urgence de police-secours avec le signalement de la Clio dotée du gyrophare bleu sur la toit, des patrouilles ont été disposées sur l’avenue de Palavas, à Montpellier. C’est finalement dans la rue Frédéric Fabrèges qui relie cette artère à la gare SNCF Saint-Roch, via le boulevard Rabelais, que la Renault Clio du faux policier a été intercepté par des vrais.

Casier judiciaire chargé

Ce Montpelliérain âgé de 53 ans n’est pas un inconnu des services de police et de justice, puisqu’il possède un casier judiciaire à rallonge. On ne compte plus les condamnations prononcées depuis ces dernières années, notamment pour des conduites en état alcoolique, refus d’obtempérer, trafic de drogue et homicide involontaire.

Au moment de son interpellation, il était en état d’ivresse, avec 1,22 gramme d’alcool par litre de sang. Et il était sous le coup d’une annulation du permis de conduire. La voiture a été saisie, ainsi que le gyrophare bleu et placée en fourrière. Le quinquagénaire a été remis en liberté jusqu’à son procès fixé dans quelques jours devant le tribunal correctionnel.

22/10/2018 à 22:01 par Jean-Marc Aubert