Sète : un professeur d’un collège s’immole, il est sérieusement brûlé


Émotion à Sète, après qu’un professeur du collège Victor-Hugo, s’est immolé lundi soir, après la sortie des élèves, des enseignants et du personnel. Dans un coin extérieur mitoyen de l’établissement, Il a aspergé ses vêtements avec un produit inflammable, avant de passer à l’acte. Il a été secouru par des témoins.

Âgé d’une quarantaine d’années, il a été sérieusement brûlé. Il souffre de brûlures au deuxième degré et a été pris en charge dans le service des grands brûlés au CHU Lapeyronie, à Montpellier, après avoir été médicalisé sur place par le Samu 34. Selon le rectorat de Montpellier qui a révélé l’information via un communiqué, ce mardi, ce professeur est hors de danger.

Cellule d’écoute

Une cellule d’écoute psychologique a été activée «et sera maintenue autant que nécessaire. Toutes les mesures d’accompagnement ont été mises en place», précise le rectorat, ajoutant que la directrice académique des services de l’Éducation nationale s’est rendue sur place ce mardi, «pour évaluer les besoins complémentaires en accompagnement des élèves et des personnels».

Long arrêt-maladie

Selon nos informations, cet enseignant sortait d’une longue période d’arrêt-maladie, notamment pour burn out et dépression, et qu’il avait été autorisé à reprendre les cours dans ce collège situé quai François Maillol, à Sète.

Que s’est-il passé le jour de son retour en classe ? Le procureur de la République de Montpellier, Christophe Barret a confié une enquête préliminaire aux policiers de la sûreté urbaine du commissariat de police de Sète. Les policiers ont déjà procédé à de nombreuses auditions et se rendront au chevet du quadragénaire pour l’entendre sur son geste désespéré, dès que son état de santé le permettra.

Droit de retrait

Les services académiques «expriment leur soutien à l’enseignant, à ses proches et à tous les membres de la communauté éducative». Les enseignants de ce collège ont observé ce mardi leur droit de retrait «jusqu’à nouvel ordre».

La cellule psychologique sera encore en place ce mercredi, notamment pour le collégiens en état de choc.

19/02/2019 à 19:14 par Jean-Marc Aubert