Marche pour le Climat : 3 500 personnes à Montpellier


Dans 176 villes dans le monde, dont 75 en France, une Marche pour le Climat était organisée ce samedi. À Montpellier, l’évènement a rencontré un vif succès, rassemblant environ 3 500 marcheurs de tous âges. À l’unisson, renforcés par les Gilets jaunes sur la place de la Comédie, ils ont fait tonner l’alarme pour le climat.

« Dont break my earth » : à une lettre près, cela aurait pu être une chanson de Jo Cocker au festival de Woodstock. Mais, ce samedi, ce fut surtout l’un des slogans déclamés par la foule des marcheurs qui avaient répondu présents à la grande Marche pour le Climat organisée par le collectif montpelliérain « Il est encore temps », et soutenue par une multitude d’association militant également pour la protection de l’environnement : Greenpeace France, I-boycott, ANV COP 21, Oxfam 34, Méditerranée Durable, sans oublier le Collectif Oxygène, qui milite contre l’implantation d’un Park Décathlon aux portes de Montpellier.

Une alarme pour le climat

Le 8 septembre et 13 octobre dernier, ce collectif, qui se veut citoyen, apolitique et non-violent, avait déjà organisé deux rassemblement similaires, mobilisant respectivement 800 et 1 500 personnes, 2 000 et 2 500 selon EELV. Mais ce 8 décembre fera date : 3 500 marcheurs au moins ont traversé la ville, depuis la place de l’Europe à celle de la Comédie, pendant qu’un autre cortège, celui des Gilets Jaunes, descendait du Peyrou…


Une jonction de marcheurs en colère

La jonction des deux défilés s’est d’ailleurs passée tout en douceur sur la Comédie, et ceux qui marchaient pour le climat ont reçu le soutien (bruyant) des Gilets Jaunes pour faire retentir, vers 16h, devant le globe terrestre qui orne la place de la Comédie, « l’alarme pour le climat ».

Un siting pour la Terre

Espérons avec le collectif montpelliérain qu’il soit encore temps, en effet, mais le niveau de décibels enregistré sur la Comédie a sans doute permis « de réveiller les conscience face aux enjeux du réchauffement climatique », comme le souhaitent les organisateurs. Lesquels ont aussi procédé à un siting sur la Comédie, à la place du « die in » prévu, qui aurait voulu que les marcheurs s’allongent sur le sol.

Au même moment, dans 174 autres villes du monde, des citoyens ont adopté la même posture pour montrer, face aux enjeux environnementaux qu’il est urgent d’avoir la même position.

Parfois, il faut un peu d’humour pour faire passer des idées…

Des idées qui convergent

La rencontre entre les deux défilés a aussi permis de voir une certaine convergence des revendications, un élan associant la nécessité d’agir en associant « l’urgence climatique » à « l’urgence sociale » : « Ni fin du Monde, ni faim de mois », clame un marcheur ; « Les citoyens :une nouvelle espèce en voie de disparition », s’amuse un Gilet Jaune ; « La montée des Eaux ? On s’en fout : apprenons à nos enfants à nager », ironise un groupe de marcheur.

Sur la place de la Comédie, les marcheurs pour le climat rencontrent les Gilets Jaunes

Sur la place de la Comédie noire de monde, l’essentiel est atteint ce samedi : le climat semble en passe de gagner (enfin) sa place de cause nationale. Quitte à ce que l’ambiance ne monte de quelques degrés…

08/12/2018 à 17:33 par Gil Martin