Les douaniers de Sète ont saisi ces derniers jours plus de trente tonnes de déchets qui allaient être exportées en contrebande, sous la forme de trois tracteurs routiers démontés en pièces et cachés dans la remorque d’un vieux camion. Le véhicule allait embarquer dans le port de commerce de l’Île singulière à destination du Sénégal. 

Le 18 novembre dernier, les douaniers sétois ont reçu une demande d’exportation de quatre tracteurs routiers en pièces détachées pour le Sénégal, mais suspicieux, ils ont effectué un contrôle de la marchandise à quai. En effet, depuis quelques jours, les gabelous s’interrogeaient sur la présence d’un semi-remorque en stationnement, avec sa bâche très endommagée et laissait apparaître un chargement ressemblant à des déchets automobiles. Ils ont été inspirés en faisant un rapprochement. 

Pièces non déclarées 

Le contrôle a permis de découvrir trois tracteurs routiers en partie démontés, ceux indiqués sur la demande d’exportation, mais également d’autres pièces détachées non déclarées : quatre moteurs, des roues et une boîte de transfert. Au total, 30 386 kilos de marchandise.

Les douaniers ont relevé qu’aucune des pièces destinées à l’exportation n’avait de certificat de dépollution. Comme il n’était pas en conformité, il s’agissait donc d’un chargement illégal de déchets, d’autant qu’il aurait dû d’abord obtenir le consentement des autorités françaises et du Sénégal.

L’entreprise exportatrice fait l’objet d’une procédure judiciaire pour « tentative d’exportation en contrebande de déchets », transmise au parquet de Montpellier. La marchandise confisquée va être détruite dans un centre agrée sous le contrôle de la douane, mais aux frais de l’exportateur qui s’est vu infliger une forte amende douanière.