Montpellier / Fausse alerte à la bombe dans le train : l’élève militaire relaxé


Des policiers en nombre ce soir en Gare Saint-Roch
Des policiers en nombre ce soir en Gare Saint-Roch (©JMA / Métropolitain)

La fausse alerte à la bombe dans un wagon du train Intercités Bordeaux-Marseille, la semaine dernière qui avait mis en émoi les 350 passagers, débarqués en urgence en gare SNCF Saint-Roch, à Montpellier, a débouché sur un pschitt judiciaire. L’élève militaire (armée de l’air) âgé de 18 ans qui a reconnu avoir voulu faire une (mauvaise) blague a été relaxé, lundi par le tribunal correctionnel de Montpellier, contrairement aux réquisitions du procureur de la République…

Mercredi soir, comme Métropolitain l’avait révélé ici, un message parvenu via l’application Airdrop sur l’iPhone d’un voyageur, « Accepte ce message ou je fais exploser le train », avait entraîné l’immobilisation de cet Intercités sur un quai de la gare Saint-Roch et une belle panique dans les voitures bondées, car de nombreux passagers ont été destinataires du message. Lors du procès lundi, on a appris que l’élève militaire avait été neutralisé dans le train par un policier en civil, alors que des policiers nationaux étaient en route, ainsi que les démineurs de la Sécurité civile. C’était la veille au soir du jeudi de l’Ascension.

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A l’audience où il a été jugé en comparution immédiate, un avocat a plaidé que son client qui aspire à faire carrière dans l’armée de l’air n’avait jamais eu l’intention de créer cette agitation, ni de déclencher les secours et ni de faire évacuer la gare, décrivant un prévenu « très jeune, immature, inconscient et incapable d’utiliser certaines fonctions d’outils numériques. Quand il s’est aperçu de sa grosse bêtise, il était trop tard et il regrette depuis ».

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« Une alerte à la bombe, c’est quand une personne décide intentionnellement de prévenir  un service ou des autorités en les informant qu’il y a une bombe. Cette information a pour but de faire intervenir inutilement les secours. Dans ce cas présent, on n’est pas du tout sur cette qualification, puisque ça ne s’adressait pas à un service particulier. Il n’avait pas l’intention de faire intervenir les démineurs, ni les services de police, ni les pompiers, voire de faire évacuer la gare SNCF de Montpellier. L’absence d’éléments intentionnels nécessaire pour caractériser une infraction pénale fait que, en l’occurrence, il doit être relaxé », a argumenté l’avocat. Les juges l’ont suivi en rendant un jugement de relaxe explosif.

31/05/2022 à 18:16 - Jean-Marc Aubert.