La Graine : de la plantation au développement
Lancée officiellement en septembre 2018, la Graine se revendique comme une monnaie locale complémentaire de l’euro. La conversion est simple : un euro = une graine.
Encadrées par la loi relative à l’Économie sociale et solidaire du 31 juillet 2014, les monnaies locales comme la Graine visent à relocaliser l’économie tout en développant la consommation éco-responsable.
Le fonctionnement est simple. Toute personne peut adhérer à prix libre à l’association de la Graine afin d’échanger des euros contre des Graines. Le souscripteur peut ensuite dépenser ses Graines auprès de commerçants adhérant au réseau.
Au niveau de la Métropole de Montpellier, près de 120 enseignes acceptent le paiement en Graines. Ce chiffre s’élève à 160 à l’échelle de l’Hérault. Avec plus de 400 utilisateurs de la Graine et près de 55 000 Graines en circulation, cette monnaie locale prend de plus en plus d’ampleur. Autre chiffre significatif : 17 bureaux de change présents un peu partout dans le département permettent d’échanger des euros contre des Graines.
Néanmoins, tous les commerçants ne peuvent pas adhérer à la Graine. En plus d’être évidemment sensibles aux problèmes environnementaux et opposés à toutes formes de spéculation financière, les professionnels doivent signer une charte de valeur, établir une convention avec l’association et remplir plusieurs documents où vont figurer les informations officielles de leurs entreprises.
Une fois montés, les dossiers passent devant un comité d’agrément qui valide ou non l’adhésion des commerçants à la Graine. Condition essentielle pour voir sa demande acceptée : proposer un défi éco-responsable que l’entreprise doit relever. Par exemple, les commerçants agricoles peuvent s’engager à recourir à une agriculture biologique ou raisonnée.
Enfin, les heureux élus reçoivent un autocollant à apposer sur la devanture de leurs boutiques pour montrer leur adhésion à la Graine.