Les Saint-Sériessois vont retourner aux urnes. La commune du canton de Lunel vient de connaitre l’épilogue d’une crise politique qui agite l’hôtel de ville depuis les élections municipales de 2020.
Tout a commencé par des crispations dans la majorité, lors de l’installation du conseil municipal au printemps 2020, pour des différents concernant les postes d’adjoint au maire entrainant la démission d’un conseiller. Le premier d’une longue série.
En effet, quelques mois plus tard, une deuxième démission a lieu, suivie au printemps 2021 d’une fronde au sein du conseil qui met le maire, Pierre Griselin, en minorité. Sept des 13 élus déposent leur démission le 28 janvier 2023, avant que l’édile en fasse de même une semaine plus tard.
Une crise politique qui a également été amplifiée par une action en justice au sein des services. En février 2021, la secrétaire de mairie, en poste depuis plus de 30 ans, dépose une plainte auprès du procureur de la République pour harcèlement moral. Selon le maire, élu pour la première fois dans ce village de l’Est héraultais, la secrétaire s’était publiquement engagée lors des élections pour le camp adverse.
En arrêt maladie depuis novembre 2020, la secrétaire évoque quant à elle, par l’entremise de son avocate, Me Frédérique Réa, une placardisation. Reste que c’est à elle qu’incombe la charge d’organiser les nouvelles élections… qui n’auront donc pas lieu avant fin février, date à laquelle l’arrêt maladie de la secrétaire prendra fin.
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De son côté, la Préfecture de l’Hérault indique qu’une délégation composée de 3 membres sera désignée pour gérer les affaires courantes de la commune et organiser les nouvelles élections.
Pierre Griselin était également 11e vice-président en charge de l’économie sociale et solidaire et de la politique de l’emploi au sein du Pays de Lunel.