Depuis le 1er juillet et jusqu’au 7 janvier, Katinka Bock expose ses statues au CRAC à Sète. Des œuvres qui questionnent. En céramique, pierre, bois ou métal, elles entretiennent toujours des liens profonds avec les sites dans lesquelles elles sont exposées, l’architecture du lieu qui l’accueille ou même parfois le contexte culturel, historique ou social d’une ville. Ici, elle s’est notamment intéressée à l’omniprésence de l’eau.
Une fine observatrice
Lorsqu’elle visite pour la première fois le lieu où elle va exposer, Katinka Bock « prend la température » de l’espace, observe sa forme, l’articulation des salles entre elles, la circulation de la lumière et des fluides du bâtiment, mais également la manière dont celui-ci s’inscrit dans un quartier, une ville, quels usages en font les personnes qui le traversent ou l’habitent. Comment il est « travaillé », de l’intérieur et de l’extérieur.
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À Sète, l’artiste s’est intéressée à l’omniprésence de l’eau. La mer d’un côté, l’étang de l’autre, les canaux qui structurent la ville imprègnent profondément l’imaginaire et la culture. « Le nouveau film produit pour l’exposition, tourné sur les plages et les canaux de Sète, consiste en un montage de plans tournés avec sa caméra Super8, comme une série de notes visuelles. La ville est filmée depuis les canaux et donne la sensation d’être toujours vue »du bord ». Une notion chère à l’artiste dont les sculptures matérialisent la question du seuil, de la limite, de la distance entre les objets, entre les corps et les espaces. Elle soulève aussi la question de savoir ce qui nous relie, ce qui nous tient ensemble ou nous sépare », explique Marie Cozette, commissaire de l’exposition.